This plant has a sulphurous reputation, it is enough to realize it by reading the names that have been given to it in different languages. In French, for example, it is called “trumpet of the angels” as well as “trumpet of death”, “endormeuse” or even “herbe au sorcier”. In Mexico and the Andes, it is referred to as “the plant of the gods”. In Lao its name is unequivocal: it is “the eggplant that drives you crazy”. Indeed, datura is part of the nightshade family, like eggplant, but it is the most toxic of the whole family. The genus Datura includes about twenty species, some originating from the New World like Datura stramonium, others from Asia like Datura metel. The name datura is itself of Indian origin (Hindi dhatura) and was transmitted to us through Portuguese or Arabic.
Ancient doctors, travelling botanists and explorers have abundantly described this plant with its remarkable effects, but without always distinguishing the genera and often confusing it with belladonna. Be that as it may, all daturas contain, to varying degrees, alkaloids which have sedative and hallucinogenic effects on the body, that is to say, that when ingesting part of the plant one experiences visual disturbances with appearances of animals or fantastic trees and distortion of objects and perspectives.
The most common species found in Laos is an annual herb 1 to 1.5 m tall, with axillary, single, funnel-shaped, white, purplish or purple flowers, 15 to 25 cm long. The round fruit is, depending on the species, covered with thorns or warts. The seeds are the richest in alkaloids and then in descending order the flowers, leaves, stems and unripe fruits. Datura is cultivated both for the beauty of its flowers and for its medicinal virtues because, like all poisonous plants, it is widely used in traditional medicine and, until very recently, in so-called scientific medicine.
Thus, in the Buddhist tradition, “the roots of the datura with an intoxicating and slightly sweet flavour neutralizes the heat of the infection”. This plant is also recommended to relieve congestive and inflammatory pain (fresh leaves in plaster) and soothe itchy eyes and skin. But it is also said that “too much consumption is dangerous and makes the eyes roll“.
Richard Pottier, for his part, reports this strange remedy against exhibitionism: “Push into each of the three joints of the fingers of the right hand a grapefruit thorn coated with ointment that has been previously prepared by mixing with tiger fat and python fat the crushed fruits of the khua ba grass”. The healer takes into account here, in addition to the symbolic effectiveness, the anaesthetic efficiency of the datura to immobilize the patient’s hand.
Cette plante a une réputation sulfureuse, il suffit pour s’en rendre compte de lire les noms qui lui ont été donnés dans différentes langues. En français par exemple on l’appelle aussi bien « trompette des anges » que « trompette de la mort », « endormeuse » ou encore « herbe au sorcier ». Au Mexique et dans les Andes elle est désignée comme « la plante des dieux ». En lao son nom est sans équivoque: c’est « l’aubergine qui rend fou ». En effet, le datura fait partie de la famille des solanacées, comme l’aubergine, mais c’est le plus toxique de toute la famille. Le genre Datura comprend une vingtaine d’espèces, certaines originaires du Nouveau Monde comme Datura stramonium, d’autres d’Asie comme Datura metel. Le nom datura est lui-même d’origine indienne (hindi dhatura) et nous a été transmis par l’intermédiaire du portugais ou de l’arabe.
Les médecins de l’Antiquité, les botanistes voyageurs, les explorateurs ont abondamment décrit cette plante aux effets remarquables mais sans toujours distinguer les genres et en la confondant souvent avec la belladone. Quoiqu’il en soit, tous les daturas contiennent, à des degrés différents, des alcaloïdes qui ont sur l’organisme des effets sédatifs et hallucinogènes, c’est-à-dire qu’à l’ingestion d’une partie de la plante on ressent des troubles de la vision avec apparitions d’animaux ou d’arbres fantastiques et déformation des objets et des perspectives.
L’espèce la plus courante que l’on rencontre au Laos est une herbe annuelle haute de 1 mètre à 1,5 m, avec des fleurs axillaires, isolées, en entonnoir, blanches, violacées ou pourpres, longues de 15 à 25 cm. Le fruit rond est, selon les espèces, couvert d’épines ou de verrues. Ce sont les graines qui sont les plus riches en alcaloïdes et ensuite par ordre décroissant les fleurs, les feuilles, les tiges et les fruits non mûrs. Le datura est cultivé aussi bien pour la beauté de ses fleurs que pour ses vertus médicinales car, comme toutes les plantes toxiques, elle est très utilisée en médecine traditionnelle et, jusqu’à une période très récente, dans la médecine dite scientifique.
Ainsi, dans la tradition bouddhiste « les racines du datura de saveur enivrante et un peu sucrée neutralise la chaleur de l’infection ». On recommande également cette plante pour soulager les douleurs congestives et inflammatoires (feuilles fraîches en emplâtre) et calmer les démangeaisons des yeux et de la peau. Mais il est dit aussi qu’une « trop grande consommation est dangereuse et donne les yeux révulsés ».
Richard Pottier quant à lui rapporte cet étrange remède contre l’exhibitionnisme : « enfoncer dans chacune des trois articulations des doigts de la main droite une épine de pamplemousse enduite de pommade qu’on aura préalablement préparée en mélangeant à de la graisse de tigre et à de la graisse de python les fruits écrasés de l’herbe khua ba ». Le guérisseur prend en compte ici, en plus de l’efficacité symbolique, l’efficacité anesthésiante du datura pour immobiliser la main du patient.
This plant has a sulphurous reputation, it is enough to realize it by reading the names that have been given to it in different languages. In French, for example, it is called “trumpet of the angels” as well as “trumpet of death”, “endormeuse” or even “herbe au sorcier”. In Mexico and the Andes, it is referred to as “the plant of the gods”. In Lao its name is unequivocal: it is “the eggplant that drives you crazy”. Indeed, datura is part of the nightshade family, like eggplant, but it is the most toxic of the whole family. The genus Datura includes about twenty species, some originating from the New World like Datura stramonium, others from Asia like Datura metel. The name datura is itself of Indian origin (Hindi dhatura) and was transmitted to us through Portuguese or Arabic.
Ancient doctors, travelling botanists and explorers have abundantly described this plant with its remarkable effects, but without always distinguishing the genera and often confusing it with belladonna. Be that as it may, all daturas contain, to varying degrees, alkaloids which have sedative and hallucinogenic effects on the body, that is to say, that when ingesting part of the plant one experiences visual disturbances with appearances of animals or fantastic trees and distortion of objects and perspectives.
The most common species found in Laos is an annual herb 1 to 1.5 m tall, with axillary, single, funnel-shaped, white, purplish or purple flowers, 15 to 25 cm long. The round fruit is, depending on the species, covered with thorns or warts. The seeds are the richest in alkaloids and then in descending order the flowers, leaves, stems and unripe fruits. Datura is cultivated both for the beauty of its flowers and for its medicinal virtues because, like all poisonous plants, it is widely used in traditional medicine and, until very recently, in so-called scientific medicine.
Thus, in the Buddhist tradition, “the roots of the datura with an intoxicating and slightly sweet flavour neutralizes the heat of the infection”. This plant is also recommended to relieve congestive and inflammatory pain (fresh leaves in plaster) and soothe itchy eyes and skin. But it is also said that “too much consumption is dangerous and makes the eyes roll“.
Richard Pottier, for his part, reports this strange remedy against exhibitionism: “Push into each of the three joints of the fingers of the right hand a grapefruit thorn coated with ointment that has been previously prepared by mixing with tiger fat and python fat the crushed fruits of the khua ba grass”. The healer takes into account here, in addition to the symbolic effectiveness, the anaesthetic efficiency of the datura to immobilize the patient’s hand.
Cette plante a une réputation sulfureuse, il suffit pour s’en rendre compte de lire les noms qui lui ont été donnés dans différentes langues. En français par exemple on l’appelle aussi bien « trompette des anges » que « trompette de la mort », « endormeuse » ou encore « herbe au sorcier ». Au Mexique et dans les Andes elle est désignée comme « la plante des dieux ». En lao son nom est sans équivoque: c’est « l’aubergine qui rend fou ». En effet, le datura fait partie de la famille des solanacées, comme l’aubergine, mais c’est le plus toxique de toute la famille. Le genre Datura comprend une vingtaine d’espèces, certaines originaires du Nouveau Monde comme Datura stramonium, d’autres d’Asie comme Datura metel. Le nom datura est lui-même d’origine indienne (hindi dhatura) et nous a été transmis par l’intermédiaire du portugais ou de l’arabe.
Les médecins de l’Antiquité, les botanistes voyageurs, les explorateurs ont abondamment décrit cette plante aux effets remarquables mais sans toujours distinguer les genres et en la confondant souvent avec la belladone. Quoiqu’il en soit, tous les daturas contiennent, à des degrés différents, des alcaloïdes qui ont sur l’organisme des effets sédatifs et hallucinogènes, c’est-à-dire qu’à l’ingestion d’une partie de la plante on ressent des troubles de la vision avec apparitions d’animaux ou d’arbres fantastiques et déformation des objets et des perspectives.
L’espèce la plus courante que l’on rencontre au Laos est une herbe annuelle haute de 1 mètre à 1,5 m, avec des fleurs axillaires, isolées, en entonnoir, blanches, violacées ou pourpres, longues de 15 à 25 cm. Le fruit rond est, selon les espèces, couvert d’épines ou de verrues. Ce sont les graines qui sont les plus riches en alcaloïdes et ensuite par ordre décroissant les fleurs, les feuilles, les tiges et les fruits non mûrs. Le datura est cultivé aussi bien pour la beauté de ses fleurs que pour ses vertus médicinales car, comme toutes les plantes toxiques, elle est très utilisée en médecine traditionnelle et, jusqu’à une période très récente, dans la médecine dite scientifique.
Ainsi, dans la tradition bouddhiste « les racines du datura de saveur enivrante et un peu sucrée neutralise la chaleur de l’infection ». On recommande également cette plante pour soulager les douleurs congestives et inflammatoires (feuilles fraîches en emplâtre) et calmer les démangeaisons des yeux et de la peau. Mais il est dit aussi qu’une « trop grande consommation est dangereuse et donne les yeux révulsés ».
Richard Pottier quant à lui rapporte cet étrange remède contre l’exhibitionnisme : « enfoncer dans chacune des trois articulations des doigts de la main droite une épine de pamplemousse enduite de pommade qu’on aura préalablement préparée en mélangeant à de la graisse de tigre et à de la graisse de python les fruits écrasés de l’herbe khua ba ». Le guérisseur prend en compte ici, en plus de l’efficacité symbolique, l’efficacité anesthésiante du datura pour immobiliser la main du patient.
This plant has a sulphurous reputation, it is enough to realize it by reading the names that have been given to it in different languages. In French, for example, it is called “trumpet of the angels” as well as “trumpet of death”, “endormeuse” or even “herbe au sorcier”. In Mexico and the Andes, it is referred to as “the plant of the gods”. In Lao its name is unequivocal: it is “the eggplant that drives you crazy”. Indeed, datura is part of the nightshade family, like eggplant, but it is the most toxic of the whole family. The genus Datura includes about twenty species, some originating from the New World like Datura stramonium, others from Asia like Datura metel. The name datura is itself of Indian origin (Hindi dhatura) and was transmitted to us through Portuguese or Arabic.
Ancient doctors, travelling botanists and explorers have abundantly described this plant with its remarkable effects, but without always distinguishing the genera and often confusing it with belladonna. Be that as it may, all daturas contain, to varying degrees, alkaloids which have sedative and hallucinogenic effects on the body, that is to say, that when ingesting part of the plant one experiences visual disturbances with appearances of animals or fantastic trees and distortion of objects and perspectives.
The most common species found in Laos is an annual herb 1 to 1.5 m tall, with axillary, single, funnel-shaped, white, purplish or purple flowers, 15 to 25 cm long. The round fruit is, depending on the species, covered with thorns or warts. The seeds are the richest in alkaloids and then in descending order the flowers, leaves, stems and unripe fruits. Datura is cultivated both for the beauty of its flowers and for its medicinal virtues because, like all poisonous plants, it is widely used in traditional medicine and, until very recently, in so-called scientific medicine.
Thus, in the Buddhist tradition, “the roots of the datura with an intoxicating and slightly sweet flavour neutralizes the heat of the infection”. This plant is also recommended to relieve congestive and inflammatory pain (fresh leaves in plaster) and soothe itchy eyes and skin. But it is also said that “too much consumption is dangerous and makes the eyes roll“.
Richard Pottier, for his part, reports this strange remedy against exhibitionism: “Push into each of the three joints of the fingers of the right hand a grapefruit thorn coated with ointment that has been previously prepared by mixing with tiger fat and python fat the crushed fruits of the khua ba grass”. The healer takes into account here, in addition to the symbolic effectiveness, the anaesthetic efficiency of the datura to immobilize the patient’s hand.
Cette plante a une réputation sulfureuse, il suffit pour s’en rendre compte de lire les noms qui lui ont été donnés dans différentes langues. En français par exemple on l’appelle aussi bien « trompette des anges » que « trompette de la mort », « endormeuse » ou encore « herbe au sorcier ». Au Mexique et dans les Andes elle est désignée comme « la plante des dieux ». En lao son nom est sans équivoque: c’est « l’aubergine qui rend fou ». En effet, le datura fait partie de la famille des solanacées, comme l’aubergine, mais c’est le plus toxique de toute la famille. Le genre Datura comprend une vingtaine d’espèces, certaines originaires du Nouveau Monde comme Datura stramonium, d’autres d’Asie comme Datura metel. Le nom datura est lui-même d’origine indienne (hindi dhatura) et nous a été transmis par l’intermédiaire du portugais ou de l’arabe.
Les médecins de l’Antiquité, les botanistes voyageurs, les explorateurs ont abondamment décrit cette plante aux effets remarquables mais sans toujours distinguer les genres et en la confondant souvent avec la belladone. Quoiqu’il en soit, tous les daturas contiennent, à des degrés différents, des alcaloïdes qui ont sur l’organisme des effets sédatifs et hallucinogènes, c’est-à-dire qu’à l’ingestion d’une partie de la plante on ressent des troubles de la vision avec apparitions d’animaux ou d’arbres fantastiques et déformation des objets et des perspectives.
L’espèce la plus courante que l’on rencontre au Laos est une herbe annuelle haute de 1 mètre à 1,5 m, avec des fleurs axillaires, isolées, en entonnoir, blanches, violacées ou pourpres, longues de 15 à 25 cm. Le fruit rond est, selon les espèces, couvert d’épines ou de verrues. Ce sont les graines qui sont les plus riches en alcaloïdes et ensuite par ordre décroissant les fleurs, les feuilles, les tiges et les fruits non mûrs. Le datura est cultivé aussi bien pour la beauté de ses fleurs que pour ses vertus médicinales car, comme toutes les plantes toxiques, elle est très utilisée en médecine traditionnelle et, jusqu’à une période très récente, dans la médecine dite scientifique.
Ainsi, dans la tradition bouddhiste « les racines du datura de saveur enivrante et un peu sucrée neutralise la chaleur de l’infection ». On recommande également cette plante pour soulager les douleurs congestives et inflammatoires (feuilles fraîches en emplâtre) et calmer les démangeaisons des yeux et de la peau. Mais il est dit aussi qu’une « trop grande consommation est dangereuse et donne les yeux révulsés ».
Richard Pottier quant à lui rapporte cet étrange remède contre l’exhibitionnisme : « enfoncer dans chacune des trois articulations des doigts de la main droite une épine de pamplemousse enduite de pommade qu’on aura préalablement préparée en mélangeant à de la graisse de tigre et à de la graisse de python les fruits écrasés de l’herbe khua ba ». Le guérisseur prend en compte ici, en plus de l’efficacité symbolique, l’efficacité anesthésiante du datura pour immobiliser la main du patient.