Cocos nucifera

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Cocos nucifera L.
Arecaceae
Coconut Tree
(tone phao)

This very popular palm, which alone symbolizes tropical countries, is probably native to Southeast Asia and Indonesia. Its large fruits which float on the sea while remaining viable for a very long time ensured its very early dissemination throughout the Pacific well before the intervention of man and it thus arrived in America before Christopher Columbus.

The Portuguese, who discovered it first, named it coquo, which means “spiky head”, “…because of these three holes which make it look like the head of a monkey or another animal…”. The word “coconut” appeared in French in 1529; Linnaeus names the tree Cocos nucifera, that is to say: “coconut that bears nuts”. As with all plants that have been domesticated for a long time, there are many varieties of coconut palms, from dwarf forms with green, yellow or red nuts, to the slender varieties that line the shores, passing by the famous “coconut buttocks” of the Seychelles.

There are more than 300 traditional uses of the coconut palm, from roots to leaves; a Polynesian village can feed, dress, heat, light, build houses and boats from a plantation of coconut palms and one could speak, in this region, of “Civilization of the coconut palm”.

If the coconut palm has been used for a long time by man, the place it holds in world trade is of recent date. Coconut oil was first marketed as a source of light, then as a raw material for soap making. The possibility, discovered around 1890, of producing “vegetable butters” from coconut oil or copra was to be the basis for the development of the international coconut palm market. The commercial products, derived from the coconut, are essentially fat, with the resulting cake and fibrous products from the husk of the nut.

In Laos, where there are no large industrial-type coconut groves, the coconut tree is above all a village plant, more or less maintained, which develops with other plants useful for daily life, in the fields, on the edge of rice fields, next to houses, in pagoda gardens. The Lao know most of the uses of the plant, but it is mainly in the food field that the coconut comes in. Coconut water (nam mak phao) is drunk directly from the shell of the half-ripe fruit (mak phao katia); a vanilla flavor is given to this water if the nut has been passed over the fire beforehand (mak phao pao). Coconut milk (nam kathi), extracted from the grated pulp of the dry nut (mak phao heng), has many uses in cooking and baking; it gives its particular taste to khao phoun, sousi pa, mok pa, many curries; it is the basic ingredient of nam van (desserts); it is used to make many more or less traditional cakes. When the opportunity arises, one can eat, raw or cooked, the terminal bud of the coconut tree (gnot phao), but it is rare that this is done because it is to condemn the tree to death.

The stuffing of the nut is used as a growing medium, as padding; burnt, the ashes are used to clean the silk threads.

The beautiful palms of the coconut tree (kan) make temporary shelters and enclosures to delimit the festive spaces; they are possibly braided to make mats and hats. In the past, children made shoes from the dry shell of the walnut (kapo mak phao). Raquez remarks, in the last century, that the game of tikhi “is done with a conscientiously greased coconut”.

The coconut palm is good for health, its roots are considered diuretic and good for liver diseases; the stuffing is purgative; milk is recommended in skin diseases, eruptive fevers and of course as a tonic, somewhat by analogy with breast milk.

We understand that a plant whose uses are so numerous and varied is invested with a strong symbolic power: the coconut represents the fruit par excellence and as such it is offered on the altars of the ancestors, brought to the pagoda on van sin. It is part of the rituals of life and death: when a person dies, a coconut is broken on his coffin, the sons ritually wash the face of their deceased father with coconut water; pregnant women must drink this water, as also the medium in a trance.

Finally, the coconut has been sung by poets as a metaphor for hidden purity, this is what the Indian poet Tokaram expresses:

 

“The coconut shell is hard:

The flesh, a delight.

Why look outside

When the pure is within?”

 

Pilgrim Psalms


Ce palmier très populaire qui symbolise à lui seul les pays tropicaux est vraisemblablement originaire d’Asie du Sud-Est et d’Indonésie. Ses gros fruits qui flottent sur la mer en restant viables très longtemps ont assuré sa dissémination très précoce dans tout le Pacifique bien avant l’intervention de l’homme et il est ainsi arrivé en Amérique avant Christophe Colomb.

Les Portugais, qui l’ont découvert les premiers, l’on nommé coquo, qui signifie « tête hérissée », « …à cause de ces trois trous qui le font ressembler à une tête de singe ou d’un autre animal… ». Le mot « coco » apparaît en français en 1529; Linné nomme l’arbre Cocos nucifera, c’est-à-dire: « coco qui porte des noix ». Comme pour toutes les plantes domestiquées de longue date il existe de très nombreuses variétés de cocotiers, depuis les formes naines aux noix vertes, jaunes ou rouges, jusqu’aux variétés élancées qui bordent les rivages, en passant par les fameuses « coco fesses » des Seychelles.

On dénombre plus de 300 utilisations traditionnelles du cocotier, des racines aux feuilles; un village polynésien peut se nourrir, s’habiller, se chauffer, s’éclairer, construire maisons et bateaux à partir d’une plantation de cocotiers et l’on a pu parler, dans cette région, de « Civilisation du cocotier ».

Si le cocotier est utilisé depuis longtemps par l’homme, la place qu’il tient dans le commerce mondial est de date récente. On a d’abord commercialisé l’huile de coco comme source de lumière, puis comme matière première pour la fabrication du savon. La possibilité, découverte vers 1890, de produire des « beurres végétaux » en partant de l’huile de coco ou du coprah devait être à la base de l’essor du marché international du cocotier. Les produits commerciaux, tirés de la noix de coco, sont essentiellement des matières grasses, avec le tourteau qui en résulte et des produits fibreux provenant de l’enveloppe de la noix.

Au Laos, où il n’y a pas de grandes cocoteraies de type industriel, le cocotier est avant tout une plante de village, plus ou moins entretenue, qui se développe avec d’autres plantes utiles à la vie quotidienne, dans les champs, en bordure des rizières, à côté des maisons, dans les jardins de pagode. Les Lao connaissent la plupart des utilisations de la plante, mais c’est surtout dans le domaine alimentaire que la noix de coco intervient. L’eau de coco (nam mak phao) est bue à même la coque du fruit à demi-mûr (mak phao katia); on donne une saveur vanillée à cette eau si la noix a été au préalable passée sur le feu (mak phao pao). Le lait de coco (nam kathi), extrait de la pulpe râpée de la noix sèche (mak phao heng), a de nombreuses utilisations en cuisine et en pâtisserie; il donne son goût particulier au khao phoun, au sousi pa, au mok pa, aux nombreux currys; il est l’ingrédient de base des nam van (desserts); il sert à confectionner de nombreux gâteaux plus ou moins traditionnels. Quand l’occasion s’en présente on peut manger, cru ou cuit, le bourgeon terminal du cocotier (gnot phao), mais il est rare qu’on le fasse car c’est condamner à mort l’arbre.

La bourre de la noix est utilisée comme support de culture, comme rembourrage; brûlée, les cendres servent à nettoyer les fils de soie.

Les belles palmes du cocotier (kan) font des abris provisoires et des enclos pour délimiter les espaces festifs; elles sont éventuellement tressées pour confectionner des nattes et des chapeaux. Autrefois les enfants se faisaient des chaussures avec la coque sèche de la noix (kapo mak phao). Raquez remarque, au siècle dernier, que le jeu de tikhi « se fait avec une noix de coco consciencieusement graissée ».

Le cocotier est bon pour la santé, ses racines sont considérées comme diurétiques et bonnes pour les maladies du foie; la bourre est purgative; le lait est recommandé dans les maladies de peau, les fièvres éruptives et bien entendu comme fortifiant, un peu par analogie avec le lait maternel.

On comprend qu’une plante dont les usages sont si nombreux et variés soit investie d’un fort pouvoir symbolique: la noix de coco représente le fruit par excellence et à ce titre elle est offerte sur les autels des ancêtres, apportée à la pagode les van sin. Elle fait partie des rituels de vie et de mort: quand une personne meurt on casse une noix de coco sur son cercueil, les fils lavent rituellement le visage de leur père décédé avec l’eau de coco; les femmes enceintes doivent boire cette eau, comme d’ailleurs la médium en transe.

Enfin la noix de coco a été chantée par les poètes comme métaphore de la pureté cachée, c’est ce qu’exprime le poète indien Toukaram :

 

« La coque du coco est dure :

La chair, un délice.

Pourquoi scruter le dehors

Quand le pur est au-dedans ? »

 

Psaumes du pèlerin

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Coconut flowers and fruits
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Mak phao pao Coconuts passed to the fire to give more taste to their water
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The body of the deceased is sprinkled with coconut water
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Even in Laos we no longer grate nuts by hand
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Nut picking at the pagoda
Scientific name:
Cocos nucifera L.
Plant family:
Arecaceae
Common name:
Coconut Tree
Lao name:
(tone phao)

This very popular palm, which alone symbolizes tropical countries, is probably native to Southeast Asia and Indonesia. Its large fruits which float on the sea while remaining viable for a very long time ensured its very early dissemination throughout the Pacific well before the intervention of man and it thus arrived in America before Christopher Columbus.

The Portuguese, who discovered it first, named it coquo, which means “spiky head”, “…because of these three holes which make it look like the head of a monkey or another animal…”. The word “coconut” appeared in French in 1529; Linnaeus names the tree Cocos nucifera, that is to say: “coconut that bears nuts”. As with all plants that have been domesticated for a long time, there are many varieties of coconut palms, from dwarf forms with green, yellow or red nuts, to the slender varieties that line the shores, passing by the famous “coconut buttocks” of the Seychelles.

There are more than 300 traditional uses of the coconut palm, from roots to leaves; a Polynesian village can feed, dress, heat, light, build houses and boats from a plantation of coconut palms and one could speak, in this region, of “Civilization of the coconut palm”.

If the coconut palm has been used for a long time by man, the place it holds in world trade is of recent date. Coconut oil was first marketed as a source of light, then as a raw material for soap making. The possibility, discovered around 1890, of producing “vegetable butters” from coconut oil or copra was to be the basis for the development of the international coconut palm market. The commercial products, derived from the coconut, are essentially fat, with the resulting cake and fibrous products from the husk of the nut.

In Laos, where there are no large industrial-type coconut groves, the coconut tree is above all a village plant, more or less maintained, which develops with other plants useful for daily life, in the fields, on the edge of rice fields, next to houses, in pagoda gardens. The Lao know most of the uses of the plant, but it is mainly in the food field that the coconut comes in. Coconut water (nam mak phao) is drunk directly from the shell of the half-ripe fruit (mak phao katia); a vanilla flavor is given to this water if the nut has been passed over the fire beforehand (mak phao pao). Coconut milk (nam kathi), extracted from the grated pulp of the dry nut (mak phao heng), has many uses in cooking and baking; it gives its particular taste to khao phoun, sousi pa, mok pa, many curries; it is the basic ingredient of nam van (desserts); it is used to make many more or less traditional cakes. When the opportunity arises, one can eat, raw or cooked, the terminal bud of the coconut tree (gnot phao), but it is rare that this is done because it is to condemn the tree to death.

The stuffing of the nut is used as a growing medium, as padding; burnt, the ashes are used to clean the silk threads.

The beautiful palms of the coconut tree (kan) make temporary shelters and enclosures to delimit the festive spaces; they are possibly braided to make mats and hats. In the past, children made shoes from the dry shell of the walnut (kapo mak phao). Raquez remarks, in the last century, that the game of tikhi “is done with a conscientiously greased coconut”.

The coconut palm is good for health, its roots are considered diuretic and good for liver diseases; the stuffing is purgative; milk is recommended in skin diseases, eruptive fevers and of course as a tonic, somewhat by analogy with breast milk.

We understand that a plant whose uses are so numerous and varied is invested with a strong symbolic power: the coconut represents the fruit par excellence and as such it is offered on the altars of the ancestors, brought to the pagoda on van sin. It is part of the rituals of life and death: when a person dies, a coconut is broken on his coffin, the sons ritually wash the face of their deceased father with coconut water; pregnant women must drink this water, as also the medium in a trance.

Finally, the coconut has been sung by poets as a metaphor for hidden purity, this is what the Indian poet Tokaram expresses:

 

“The coconut shell is hard:

The flesh, a delight.

Why look outside

When the pure is within?”

 

Pilgrim Psalms


Ce palmier très populaire qui symbolise à lui seul les pays tropicaux est vraisemblablement originaire d’Asie du Sud-Est et d’Indonésie. Ses gros fruits qui flottent sur la mer en restant viables très longtemps ont assuré sa dissémination très précoce dans tout le Pacifique bien avant l’intervention de l’homme et il est ainsi arrivé en Amérique avant Christophe Colomb.

Les Portugais, qui l’ont découvert les premiers, l’on nommé coquo, qui signifie « tête hérissée », « …à cause de ces trois trous qui le font ressembler à une tête de singe ou d’un autre animal… ». Le mot « coco » apparaît en français en 1529; Linné nomme l’arbre Cocos nucifera, c’est-à-dire: « coco qui porte des noix ». Comme pour toutes les plantes domestiquées de longue date il existe de très nombreuses variétés de cocotiers, depuis les formes naines aux noix vertes, jaunes ou rouges, jusqu’aux variétés élancées qui bordent les rivages, en passant par les fameuses « coco fesses » des Seychelles.

On dénombre plus de 300 utilisations traditionnelles du cocotier, des racines aux feuilles; un village polynésien peut se nourrir, s’habiller, se chauffer, s’éclairer, construire maisons et bateaux à partir d’une plantation de cocotiers et l’on a pu parler, dans cette région, de « Civilisation du cocotier ».

Si le cocotier est utilisé depuis longtemps par l’homme, la place qu’il tient dans le commerce mondial est de date récente. On a d’abord commercialisé l’huile de coco comme source de lumière, puis comme matière première pour la fabrication du savon. La possibilité, découverte vers 1890, de produire des « beurres végétaux » en partant de l’huile de coco ou du coprah devait être à la base de l’essor du marché international du cocotier. Les produits commerciaux, tirés de la noix de coco, sont essentiellement des matières grasses, avec le tourteau qui en résulte et des produits fibreux provenant de l’enveloppe de la noix.

Au Laos, où il n’y a pas de grandes cocoteraies de type industriel, le cocotier est avant tout une plante de village, plus ou moins entretenue, qui se développe avec d’autres plantes utiles à la vie quotidienne, dans les champs, en bordure des rizières, à côté des maisons, dans les jardins de pagode. Les Lao connaissent la plupart des utilisations de la plante, mais c’est surtout dans le domaine alimentaire que la noix de coco intervient. L’eau de coco (nam mak phao) est bue à même la coque du fruit à demi-mûr (mak phao katia); on donne une saveur vanillée à cette eau si la noix a été au préalable passée sur le feu (mak phao pao). Le lait de coco (nam kathi), extrait de la pulpe râpée de la noix sèche (mak phao heng), a de nombreuses utilisations en cuisine et en pâtisserie; il donne son goût particulier au khao phoun, au sousi pa, au mok pa, aux nombreux currys; il est l’ingrédient de base des nam van (desserts); il sert à confectionner de nombreux gâteaux plus ou moins traditionnels. Quand l’occasion s’en présente on peut manger, cru ou cuit, le bourgeon terminal du cocotier (gnot phao), mais il est rare qu’on le fasse car c’est condamner à mort l’arbre.

La bourre de la noix est utilisée comme support de culture, comme rembourrage; brûlée, les cendres servent à nettoyer les fils de soie.

Les belles palmes du cocotier (kan) font des abris provisoires et des enclos pour délimiter les espaces festifs; elles sont éventuellement tressées pour confectionner des nattes et des chapeaux. Autrefois les enfants se faisaient des chaussures avec la coque sèche de la noix (kapo mak phao). Raquez remarque, au siècle dernier, que le jeu de tikhi « se fait avec une noix de coco consciencieusement graissée ».

Le cocotier est bon pour la santé, ses racines sont considérées comme diurétiques et bonnes pour les maladies du foie; la bourre est purgative; le lait est recommandé dans les maladies de peau, les fièvres éruptives et bien entendu comme fortifiant, un peu par analogie avec le lait maternel.

On comprend qu’une plante dont les usages sont si nombreux et variés soit investie d’un fort pouvoir symbolique: la noix de coco représente le fruit par excellence et à ce titre elle est offerte sur les autels des ancêtres, apportée à la pagode les van sin. Elle fait partie des rituels de vie et de mort: quand une personne meurt on casse une noix de coco sur son cercueil, les fils lavent rituellement le visage de leur père décédé avec l’eau de coco; les femmes enceintes doivent boire cette eau, comme d’ailleurs la médium en transe.

Enfin la noix de coco a été chantée par les poètes comme métaphore de la pureté cachée, c’est ce qu’exprime le poète indien Toukaram :

 

« La coque du coco est dure :

La chair, un délice.

Pourquoi scruter le dehors

Quand le pur est au-dedans ? »

 

Psaumes du pèlerin

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Coconut flowers and fruits
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Mak phao pao Coconuts passed to the fire to give more taste to their water
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The body of the deceased is sprinkled with coconut water
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Even in Laos we no longer grate nuts by hand
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Nut picking at the pagoda
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Coconut flowers and fruits
Image
Mak phao pao Coconuts passed to the fire to give more taste to their water
Image
The body of the deceased is sprinkled with coconut water
Image
Even in Laos we no longer grate nuts by hand
Image
Nut picking at the pagoda
Scientific name:
Cocos nucifera L.
Plant family:
Arecaceae
Common name:
Coconut Tree
Lao name:
(tone phao)

This very popular palm, which alone symbolizes tropical countries, is probably native to Southeast Asia and Indonesia. Its large fruits which float on the sea while remaining viable for a very long time ensured its very early dissemination throughout the Pacific well before the intervention of man and it thus arrived in America before Christopher Columbus.

The Portuguese, who discovered it first, named it coquo, which means “spiky head”, “…because of these three holes which make it look like the head of a monkey or another animal…”. The word “coconut” appeared in French in 1529; Linnaeus names the tree Cocos nucifera, that is to say: “coconut that bears nuts”. As with all plants that have been domesticated for a long time, there are many varieties of coconut palms, from dwarf forms with green, yellow or red nuts, to the slender varieties that line the shores, passing by the famous “coconut buttocks” of the Seychelles.

There are more than 300 traditional uses of the coconut palm, from roots to leaves; a Polynesian village can feed, dress, heat, light, build houses and boats from a plantation of coconut palms and one could speak, in this region, of “Civilization of the coconut palm”.

If the coconut palm has been used for a long time by man, the place it holds in world trade is of recent date. Coconut oil was first marketed as a source of light, then as a raw material for soap making. The possibility, discovered around 1890, of producing “vegetable butters” from coconut oil or copra was to be the basis for the development of the international coconut palm market. The commercial products, derived from the coconut, are essentially fat, with the resulting cake and fibrous products from the husk of the nut.

In Laos, where there are no large industrial-type coconut groves, the coconut tree is above all a village plant, more or less maintained, which develops with other plants useful for daily life, in the fields, on the edge of rice fields, next to houses, in pagoda gardens. The Lao know most of the uses of the plant, but it is mainly in the food field that the coconut comes in. Coconut water (nam mak phao) is drunk directly from the shell of the half-ripe fruit (mak phao katia); a vanilla flavor is given to this water if the nut has been passed over the fire beforehand (mak phao pao). Coconut milk (nam kathi), extracted from the grated pulp of the dry nut (mak phao heng), has many uses in cooking and baking; it gives its particular taste to khao phoun, sousi pa, mok pa, many curries; it is the basic ingredient of nam van (desserts); it is used to make many more or less traditional cakes. When the opportunity arises, one can eat, raw or cooked, the terminal bud of the coconut tree (gnot phao), but it is rare that this is done because it is to condemn the tree to death.

The stuffing of the nut is used as a growing medium, as padding; burnt, the ashes are used to clean the silk threads.

The beautiful palms of the coconut tree (kan) make temporary shelters and enclosures to delimit the festive spaces; they are possibly braided to make mats and hats. In the past, children made shoes from the dry shell of the walnut (kapo mak phao). Raquez remarks, in the last century, that the game of tikhi “is done with a conscientiously greased coconut”.

The coconut palm is good for health, its roots are considered diuretic and good for liver diseases; the stuffing is purgative; milk is recommended in skin diseases, eruptive fevers and of course as a tonic, somewhat by analogy with breast milk.

We understand that a plant whose uses are so numerous and varied is invested with a strong symbolic power: the coconut represents the fruit par excellence and as such it is offered on the altars of the ancestors, brought to the pagoda on van sin. It is part of the rituals of life and death: when a person dies, a coconut is broken on his coffin, the sons ritually wash the face of their deceased father with coconut water; pregnant women must drink this water, as also the medium in a trance.

Finally, the coconut has been sung by poets as a metaphor for hidden purity, this is what the Indian poet Tokaram expresses:

 

“The coconut shell is hard:

The flesh, a delight.

Why look outside

When the pure is within?”

 

Pilgrim Psalms


Ce palmier très populaire qui symbolise à lui seul les pays tropicaux est vraisemblablement originaire d’Asie du Sud-Est et d’Indonésie. Ses gros fruits qui flottent sur la mer en restant viables très longtemps ont assuré sa dissémination très précoce dans tout le Pacifique bien avant l’intervention de l’homme et il est ainsi arrivé en Amérique avant Christophe Colomb.

Les Portugais, qui l’ont découvert les premiers, l’on nommé coquo, qui signifie « tête hérissée », « …à cause de ces trois trous qui le font ressembler à une tête de singe ou d’un autre animal… ». Le mot « coco » apparaît en français en 1529; Linné nomme l’arbre Cocos nucifera, c’est-à-dire: « coco qui porte des noix ». Comme pour toutes les plantes domestiquées de longue date il existe de très nombreuses variétés de cocotiers, depuis les formes naines aux noix vertes, jaunes ou rouges, jusqu’aux variétés élancées qui bordent les rivages, en passant par les fameuses « coco fesses » des Seychelles.

On dénombre plus de 300 utilisations traditionnelles du cocotier, des racines aux feuilles; un village polynésien peut se nourrir, s’habiller, se chauffer, s’éclairer, construire maisons et bateaux à partir d’une plantation de cocotiers et l’on a pu parler, dans cette région, de « Civilisation du cocotier ».

Si le cocotier est utilisé depuis longtemps par l’homme, la place qu’il tient dans le commerce mondial est de date récente. On a d’abord commercialisé l’huile de coco comme source de lumière, puis comme matière première pour la fabrication du savon. La possibilité, découverte vers 1890, de produire des « beurres végétaux » en partant de l’huile de coco ou du coprah devait être à la base de l’essor du marché international du cocotier. Les produits commerciaux, tirés de la noix de coco, sont essentiellement des matières grasses, avec le tourteau qui en résulte et des produits fibreux provenant de l’enveloppe de la noix.

Au Laos, où il n’y a pas de grandes cocoteraies de type industriel, le cocotier est avant tout une plante de village, plus ou moins entretenue, qui se développe avec d’autres plantes utiles à la vie quotidienne, dans les champs, en bordure des rizières, à côté des maisons, dans les jardins de pagode. Les Lao connaissent la plupart des utilisations de la plante, mais c’est surtout dans le domaine alimentaire que la noix de coco intervient. L’eau de coco (nam mak phao) est bue à même la coque du fruit à demi-mûr (mak phao katia); on donne une saveur vanillée à cette eau si la noix a été au préalable passée sur le feu (mak phao pao). Le lait de coco (nam kathi), extrait de la pulpe râpée de la noix sèche (mak phao heng), a de nombreuses utilisations en cuisine et en pâtisserie; il donne son goût particulier au khao phoun, au sousi pa, au mok pa, aux nombreux currys; il est l’ingrédient de base des nam van (desserts); il sert à confectionner de nombreux gâteaux plus ou moins traditionnels. Quand l’occasion s’en présente on peut manger, cru ou cuit, le bourgeon terminal du cocotier (gnot phao), mais il est rare qu’on le fasse car c’est condamner à mort l’arbre.

La bourre de la noix est utilisée comme support de culture, comme rembourrage; brûlée, les cendres servent à nettoyer les fils de soie.

Les belles palmes du cocotier (kan) font des abris provisoires et des enclos pour délimiter les espaces festifs; elles sont éventuellement tressées pour confectionner des nattes et des chapeaux. Autrefois les enfants se faisaient des chaussures avec la coque sèche de la noix (kapo mak phao). Raquez remarque, au siècle dernier, que le jeu de tikhi « se fait avec une noix de coco consciencieusement graissée ».

Le cocotier est bon pour la santé, ses racines sont considérées comme diurétiques et bonnes pour les maladies du foie; la bourre est purgative; le lait est recommandé dans les maladies de peau, les fièvres éruptives et bien entendu comme fortifiant, un peu par analogie avec le lait maternel.

On comprend qu’une plante dont les usages sont si nombreux et variés soit investie d’un fort pouvoir symbolique: la noix de coco représente le fruit par excellence et à ce titre elle est offerte sur les autels des ancêtres, apportée à la pagode les van sin. Elle fait partie des rituels de vie et de mort: quand une personne meurt on casse une noix de coco sur son cercueil, les fils lavent rituellement le visage de leur père décédé avec l’eau de coco; les femmes enceintes doivent boire cette eau, comme d’ailleurs la médium en transe.

Enfin la noix de coco a été chantée par les poètes comme métaphore de la pureté cachée, c’est ce qu’exprime le poète indien Toukaram :

 

« La coque du coco est dure :

La chair, un délice.

Pourquoi scruter le dehors

Quand le pur est au-dedans ? »

 

Psaumes du pèlerin