Tradescantia spathaceae Family name: Common name: Lao name: v

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Tradescantia spathaceae Family name: Common name: Lao name: v Sw.
Commelinaceae
Oyster Plant, Ladies in a Boat
(vane bay it), (vane hoy khèng)

In Laos, rhoeo is mainly found in urbanized areas. This plant is not native to our region but has been introduced from tropical America for ornamental purposes for a long time. It is remarkable for the deep purple color of its rosette leaves that form dense tufts, about fifty centimeters high, close to the ground. These leaves are lanceolate, succulent, clasping a very short petiole. The small white flowers with 3 petals and 6 stamens emerge from bracts shaped like a seashell or boat nestled at the axis of the leaves. The fruit is a small capsule with valves.

The floral configuration of rhoeo inspires most of its vernacular names. In English, it is referred to as the Oyster Plant because the bracts open over the flower like a shell; more poetically, it is also called “ladies in a boat,” referring to the appearance of the flowers. In Lao and Thai, they use the image of the seashell with hoy, but it can also be referred to as bay it meaning “purple leaves.” In French, the most commonly used name is the former scientific name, Rhoeo discolor, and in Antillean Creole, it is known as gros curage because this plant is considered medicinal in its land of origin.

The Lao people also consider this plant effective, categorizing it among “vane,” plants used for medicinal or magical purposes. The most common use, both here and elsewhere, involves making a decoction with fresh or dried leaves, reputedly good for throat and bronchial ailments. This “tea” is also believed to treat dysentery and “refresh the blood,” meaning to purify it. In Mexico, the juice of the leaves is applied against fungal and skin infections. However, caution is needed with this red juice, which has sometimes been used as a dye because it can be irritating to the skin and mucous membranes.

The pharmaceutical industry has analyzed and utilized rhoeo in two areas. Firstly, in cosmetics, especially in dermatology; “in this context, extracts of Rhoeo discolor are generally incorporated into compositions intended to improve skin hydration, flexibility, and firmness, to counteract the effects of skin aging, or to treat dry skin.” Secondly, in oncology, where researchers have demonstrated the protective effects of a rhoeo extract against liver cancer in rats; these promising results justify further research to develop a preventive strategy against cancers.

While rhoeo is relatively inconspicuous in Laos, it is not the case in other hot countries where the plant can become invasive. It is resistant to drought and grows in areas where other plants cannot thrive, such as rocks, sandy soils, and even corals. In your garden, it will form beautiful, dense masses if you preferably place it in the shade of trees that absorb excess water during the rainy season. However, carefully monitor its spread.


Au Laos rhoeo se rencontre surtout dans les zones urbanisées; en effet cette plante n’est pas originaire de notre région mais a été introduite d’Amérique tropicale depuis longtemps comme ornementale. Elle est remarquable par la couleur violette pourpre de ses feuilles en rosette qui forment, au ras du sol, des touffes denses d’une cinquantaine de centimètres de hauteur; ces feuilles sont lancéolées, succulentes, engainantes sur un pétiole très court. Les petites fleurs blanches à 3 pétales et 6 étamines émergent de bractées en forme de coquillage ou de bateau nichées à l’axe des feuilles. Le fruit est une petite capsule à valves.

C’est la configuration florale de rhoeo qui induit la plupart de ses noms vernaculaires; en anglais on parle de Oyster Plant, c’est-à-dire « plante huître » car les bractées s’ouvrent sur la fleur comme un coquillage; on emploie aussi plus poétiquement « dames dans un bateau » toujours pour la façon dont apparaissent les fleurs. Le lao et le thaï reprennent avec hoy l’image du coquillage, mais on dira aussi bay it, c’est-à-dire « feuilles violettes ». Le français utilise le plus souvent l’ancien nom scientifique, Rhoeo discolor, mais aussi avec le créole antillais, gros curage, car cette plante est considérée comme médicinale sur sa terre d’origine.

Les Lao considèrent également cette plante comme efficace puisqu’ils la classent parmi les « vane », plantes à usage médicinal ou magique. L’utilisation la plus fréquente, ici comme ailleurs, consiste à faire avec les feuilles fraîches ou sèches une décoction réputée bonne pour les affections de la gorge et des bronches. Ce « thé » soignerait aussi la dysenterie et « rafraîchirait le sang », c’est-à-dire le nettoierait. Au Mexique le jus des feuilles est appliqué contre les mycoses et les infections cutanées. Mais il faut se méfier de ce jus rouge qui a parfois servi de colorant car il est irritant pour la peau et les muqueuses en général.

L’industrie pharmaceutique a analysé et utilisé rhoeo dans deux domaines. D’abord en cosmétique, notamment en dermatologie; « dans ce cadre, les extraits de Rhoeo discolor sont généralement incorporés dans des compositions destinées en particulier à améliorer l’hydratation de la peau, sa souplesse et sa fermeté, à lutter contre les effets du vieillissement cutané ou à traiter les peaux sèches ». Ensuite en cancérologie où des chercheurs ont pu démontrer les effets protecteurs d’un extrait de rhoeo contre le cancer du foie chez le rat; ces bons résultats justifient que l’on continue des recherches dans ce sens pour développer une stratégie préventive contre les cancers.

Si au Laos rhoeo est relativement peu visible il n’en n’est pas de même dans d’autres pays chauds où la plante peut devenir invasive. Elle est en effet résistante à la sécheresse et pousse dans des zones où d’autres plantes en sont incapables, comme les rochers, les terrains sableux et même les coraux. Dans votre jardin elle fera de beaux massifs très couvrants si vous la mettez de préférence à l’ombre d’arbres qui pomperont le surplus d’eau à la saison des pluies mais, surveillez attentivement sa progression.

Au Laos rhoeo se rencontre surtout dans les zones urbanisées; en effet cette plante n’est pas originaire de notre région mais a été introduite d’Amérique tropicale depuis longtemps comme ornementale. Elle est remarquable par la couleur violette pourpre de ses feuilles en rosette qui forment, au ras du sol, des touffes denses d’une cinquantaine de centimètres de hauteur; ces feuilles sont lancéolées, succulentes, engainantes sur un pétiole très court. Les petites fleurs blanches à 3 pétales et 6 étamines émergent de bractées en forme de coquillage ou de bateau nichées à l’axe des feuilles. Le fruit est une petite capsule à valves.

C’est la configuration florale de rhoeo qui induit la plupart de ses noms vernaculaires; en anglais on parle de Oyster Plant, c’est-à-dire « plante huître » car les bractées s’ouvrent sur la fleur comme un coquillage; on emploie aussi plus poétiquement « dames dans un bateau » toujours pour la façon dont apparaissent les fleurs. Le lao et le thaï reprennent avec hoy l’image du coquillage, mais on dira aussi bay it, c’est-à-dire « feuilles violettes ». Le français utilise le plus souvent l’ancien nom scientifique, Rhoeo discolor, mais aussi avec le créole antillais, gros curage, car cette plante est considérée comme médicinale sur sa terre d’origine.

Les Lao considèrent également cette plante comme efficace puisqu’ils la classent parmi les « vane », plantes à usage médicinal ou magique. L’utilisation la plus fréquente, ici comme ailleurs, consiste à faire avec les feuilles fraîches ou sèches une décoction réputée bonne pour les affections de la gorge et des bronches. Ce « thé » soignerait aussi la dysenterie et « rafraîchirait le sang », c’est-à-dire le nettoierait. Au Mexique le jus des feuilles est appliqué contre les mycoses et les infections cutanées. Mais il faut se méfier de ce jus rouge qui a parfois servi de colorant car il est irritant pour la peau et les muqueuses en général.

L’industrie pharmaceutique a analysé et utilisé rhoeo dans deux domaines. D’abord en cosmétique, notamment en dermatologie; « dans ce cadre, les extraits de Rhoeo discolor sont généralement incorporés dans des compositions destinées en particulier à améliorer l’hydratation de la peau, sa souplesse et sa fermeté, à lutter contre les effets du vieillissement cutané ou à traiter les peaux sèches ». Ensuite en cancérologie où des chercheurs ont pu démontrer les effets protecteurs d’un extrait de rhoeo contre le cancer du foie chez le rat; ces bons résultats justifient que l’on continue des recherches dans ce sens pour développer une stratégie préventive contre les cancers.

Si au Laos rhoeo est relativement peu visible il n’en n’est pas de même dans d’autres pays chauds où la plante peut devenir invasive. Elle est en effet résistante à la sécheresse et pousse dans des zones où d’autres plantes en sont incapables, comme les rochers, les terrains sableux et même les coraux. Dans votre jardin elle fera de beaux massifs très couvrants si vous la mettez de préférence à l’ombre d’arbres qui pomperont le surplus d’eau à la saison des pluies mais, surveillez attentivement sa progression.

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Oyster Plant is mostly decorative with its purple leaves below, green above
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Its leaves are lanceolate, succulent, sheathing on a very short petiole
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The bracts that envelop the flowers of Oyster Plant are reminiscent of a seashell
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The flower in its bract is reminiscent of a lady in a boat
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We also talk about Moses in his cradle
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Some varieties have variegated leaves
Scientific name:
Tradescantia spathaceae Family name: Common name: Lao name: v Sw.
Plant family:
Commelinaceae
Common name:
Oyster Plant, Ladies in a Boat
Lao name:
(vane bay it), (vane hoy khèng)

In Laos, rhoeo is mainly found in urbanized areas. This plant is not native to our region but has been introduced from tropical America for ornamental purposes for a long time. It is remarkable for the deep purple color of its rosette leaves that form dense tufts, about fifty centimeters high, close to the ground. These leaves are lanceolate, succulent, clasping a very short petiole. The small white flowers with 3 petals and 6 stamens emerge from bracts shaped like a seashell or boat nestled at the axis of the leaves. The fruit is a small capsule with valves.

The floral configuration of rhoeo inspires most of its vernacular names. In English, it is referred to as the Oyster Plant because the bracts open over the flower like a shell; more poetically, it is also called “ladies in a boat,” referring to the appearance of the flowers. In Lao and Thai, they use the image of the seashell with hoy, but it can also be referred to as bay it meaning “purple leaves.” In French, the most commonly used name is the former scientific name, Rhoeo discolor, and in Antillean Creole, it is known as gros curage because this plant is considered medicinal in its land of origin.

The Lao people also consider this plant effective, categorizing it among “vane,” plants used for medicinal or magical purposes. The most common use, both here and elsewhere, involves making a decoction with fresh or dried leaves, reputedly good for throat and bronchial ailments. This “tea” is also believed to treat dysentery and “refresh the blood,” meaning to purify it. In Mexico, the juice of the leaves is applied against fungal and skin infections. However, caution is needed with this red juice, which has sometimes been used as a dye because it can be irritating to the skin and mucous membranes.

The pharmaceutical industry has analyzed and utilized rhoeo in two areas. Firstly, in cosmetics, especially in dermatology; “in this context, extracts of Rhoeo discolor are generally incorporated into compositions intended to improve skin hydration, flexibility, and firmness, to counteract the effects of skin aging, or to treat dry skin.” Secondly, in oncology, where researchers have demonstrated the protective effects of a rhoeo extract against liver cancer in rats; these promising results justify further research to develop a preventive strategy against cancers.

While rhoeo is relatively inconspicuous in Laos, it is not the case in other hot countries where the plant can become invasive. It is resistant to drought and grows in areas where other plants cannot thrive, such as rocks, sandy soils, and even corals. In your garden, it will form beautiful, dense masses if you preferably place it in the shade of trees that absorb excess water during the rainy season. However, carefully monitor its spread.


Au Laos rhoeo se rencontre surtout dans les zones urbanisées; en effet cette plante n’est pas originaire de notre région mais a été introduite d’Amérique tropicale depuis longtemps comme ornementale. Elle est remarquable par la couleur violette pourpre de ses feuilles en rosette qui forment, au ras du sol, des touffes denses d’une cinquantaine de centimètres de hauteur; ces feuilles sont lancéolées, succulentes, engainantes sur un pétiole très court. Les petites fleurs blanches à 3 pétales et 6 étamines émergent de bractées en forme de coquillage ou de bateau nichées à l’axe des feuilles. Le fruit est une petite capsule à valves.

C’est la configuration florale de rhoeo qui induit la plupart de ses noms vernaculaires; en anglais on parle de Oyster Plant, c’est-à-dire « plante huître » car les bractées s’ouvrent sur la fleur comme un coquillage; on emploie aussi plus poétiquement « dames dans un bateau » toujours pour la façon dont apparaissent les fleurs. Le lao et le thaï reprennent avec hoy l’image du coquillage, mais on dira aussi bay it, c’est-à-dire « feuilles violettes ». Le français utilise le plus souvent l’ancien nom scientifique, Rhoeo discolor, mais aussi avec le créole antillais, gros curage, car cette plante est considérée comme médicinale sur sa terre d’origine.

Les Lao considèrent également cette plante comme efficace puisqu’ils la classent parmi les « vane », plantes à usage médicinal ou magique. L’utilisation la plus fréquente, ici comme ailleurs, consiste à faire avec les feuilles fraîches ou sèches une décoction réputée bonne pour les affections de la gorge et des bronches. Ce « thé » soignerait aussi la dysenterie et « rafraîchirait le sang », c’est-à-dire le nettoierait. Au Mexique le jus des feuilles est appliqué contre les mycoses et les infections cutanées. Mais il faut se méfier de ce jus rouge qui a parfois servi de colorant car il est irritant pour la peau et les muqueuses en général.

L’industrie pharmaceutique a analysé et utilisé rhoeo dans deux domaines. D’abord en cosmétique, notamment en dermatologie; « dans ce cadre, les extraits de Rhoeo discolor sont généralement incorporés dans des compositions destinées en particulier à améliorer l’hydratation de la peau, sa souplesse et sa fermeté, à lutter contre les effets du vieillissement cutané ou à traiter les peaux sèches ». Ensuite en cancérologie où des chercheurs ont pu démontrer les effets protecteurs d’un extrait de rhoeo contre le cancer du foie chez le rat; ces bons résultats justifient que l’on continue des recherches dans ce sens pour développer une stratégie préventive contre les cancers.

Si au Laos rhoeo est relativement peu visible il n’en n’est pas de même dans d’autres pays chauds où la plante peut devenir invasive. Elle est en effet résistante à la sécheresse et pousse dans des zones où d’autres plantes en sont incapables, comme les rochers, les terrains sableux et même les coraux. Dans votre jardin elle fera de beaux massifs très couvrants si vous la mettez de préférence à l’ombre d’arbres qui pomperont le surplus d’eau à la saison des pluies mais, surveillez attentivement sa progression.

Au Laos rhoeo se rencontre surtout dans les zones urbanisées; en effet cette plante n’est pas originaire de notre région mais a été introduite d’Amérique tropicale depuis longtemps comme ornementale. Elle est remarquable par la couleur violette pourpre de ses feuilles en rosette qui forment, au ras du sol, des touffes denses d’une cinquantaine de centimètres de hauteur; ces feuilles sont lancéolées, succulentes, engainantes sur un pétiole très court. Les petites fleurs blanches à 3 pétales et 6 étamines émergent de bractées en forme de coquillage ou de bateau nichées à l’axe des feuilles. Le fruit est une petite capsule à valves.

C’est la configuration florale de rhoeo qui induit la plupart de ses noms vernaculaires; en anglais on parle de Oyster Plant, c’est-à-dire « plante huître » car les bractées s’ouvrent sur la fleur comme un coquillage; on emploie aussi plus poétiquement « dames dans un bateau » toujours pour la façon dont apparaissent les fleurs. Le lao et le thaï reprennent avec hoy l’image du coquillage, mais on dira aussi bay it, c’est-à-dire « feuilles violettes ». Le français utilise le plus souvent l’ancien nom scientifique, Rhoeo discolor, mais aussi avec le créole antillais, gros curage, car cette plante est considérée comme médicinale sur sa terre d’origine.

Les Lao considèrent également cette plante comme efficace puisqu’ils la classent parmi les « vane », plantes à usage médicinal ou magique. L’utilisation la plus fréquente, ici comme ailleurs, consiste à faire avec les feuilles fraîches ou sèches une décoction réputée bonne pour les affections de la gorge et des bronches. Ce « thé » soignerait aussi la dysenterie et « rafraîchirait le sang », c’est-à-dire le nettoierait. Au Mexique le jus des feuilles est appliqué contre les mycoses et les infections cutanées. Mais il faut se méfier de ce jus rouge qui a parfois servi de colorant car il est irritant pour la peau et les muqueuses en général.

L’industrie pharmaceutique a analysé et utilisé rhoeo dans deux domaines. D’abord en cosmétique, notamment en dermatologie; « dans ce cadre, les extraits de Rhoeo discolor sont généralement incorporés dans des compositions destinées en particulier à améliorer l’hydratation de la peau, sa souplesse et sa fermeté, à lutter contre les effets du vieillissement cutané ou à traiter les peaux sèches ». Ensuite en cancérologie où des chercheurs ont pu démontrer les effets protecteurs d’un extrait de rhoeo contre le cancer du foie chez le rat; ces bons résultats justifient que l’on continue des recherches dans ce sens pour développer une stratégie préventive contre les cancers.

Si au Laos rhoeo est relativement peu visible il n’en n’est pas de même dans d’autres pays chauds où la plante peut devenir invasive. Elle est en effet résistante à la sécheresse et pousse dans des zones où d’autres plantes en sont incapables, comme les rochers, les terrains sableux et même les coraux. Dans votre jardin elle fera de beaux massifs très couvrants si vous la mettez de préférence à l’ombre d’arbres qui pomperont le surplus d’eau à la saison des pluies mais, surveillez attentivement sa progression.

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Oyster Plant is mostly decorative with its purple leaves below, green above
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Its leaves are lanceolate, succulent, sheathing on a very short petiole
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The bracts that envelop the flowers of Oyster Plant are reminiscent of a seashell
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The flower in its bract is reminiscent of a lady in a boat
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We also talk about Moses in his cradle
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Some varieties have variegated leaves
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Oyster Plant is mostly decorative with its purple leaves below, green above
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Its leaves are lanceolate, succulent, sheathing on a very short petiole
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The bracts that envelop the flowers of Oyster Plant are reminiscent of a seashell
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The flower in its bract is reminiscent of a lady in a boat
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We also talk about Moses in his cradle
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Some varieties have variegated leaves
Scientific name:
Tradescantia spathaceae Family name: Common name: Lao name: v Sw.
Plant family:
Commelinaceae
Common name:
Oyster Plant, Ladies in a Boat
Lao name:
(vane bay it), (vane hoy khèng)

In Laos, rhoeo is mainly found in urbanized areas. This plant is not native to our region but has been introduced from tropical America for ornamental purposes for a long time. It is remarkable for the deep purple color of its rosette leaves that form dense tufts, about fifty centimeters high, close to the ground. These leaves are lanceolate, succulent, clasping a very short petiole. The small white flowers with 3 petals and 6 stamens emerge from bracts shaped like a seashell or boat nestled at the axis of the leaves. The fruit is a small capsule with valves.

The floral configuration of rhoeo inspires most of its vernacular names. In English, it is referred to as the Oyster Plant because the bracts open over the flower like a shell; more poetically, it is also called “ladies in a boat,” referring to the appearance of the flowers. In Lao and Thai, they use the image of the seashell with hoy, but it can also be referred to as bay it meaning “purple leaves.” In French, the most commonly used name is the former scientific name, Rhoeo discolor, and in Antillean Creole, it is known as gros curage because this plant is considered medicinal in its land of origin.

The Lao people also consider this plant effective, categorizing it among “vane,” plants used for medicinal or magical purposes. The most common use, both here and elsewhere, involves making a decoction with fresh or dried leaves, reputedly good for throat and bronchial ailments. This “tea” is also believed to treat dysentery and “refresh the blood,” meaning to purify it. In Mexico, the juice of the leaves is applied against fungal and skin infections. However, caution is needed with this red juice, which has sometimes been used as a dye because it can be irritating to the skin and mucous membranes.

The pharmaceutical industry has analyzed and utilized rhoeo in two areas. Firstly, in cosmetics, especially in dermatology; “in this context, extracts of Rhoeo discolor are generally incorporated into compositions intended to improve skin hydration, flexibility, and firmness, to counteract the effects of skin aging, or to treat dry skin.” Secondly, in oncology, where researchers have demonstrated the protective effects of a rhoeo extract against liver cancer in rats; these promising results justify further research to develop a preventive strategy against cancers.

While rhoeo is relatively inconspicuous in Laos, it is not the case in other hot countries where the plant can become invasive. It is resistant to drought and grows in areas where other plants cannot thrive, such as rocks, sandy soils, and even corals. In your garden, it will form beautiful, dense masses if you preferably place it in the shade of trees that absorb excess water during the rainy season. However, carefully monitor its spread.


Au Laos rhoeo se rencontre surtout dans les zones urbanisées; en effet cette plante n’est pas originaire de notre région mais a été introduite d’Amérique tropicale depuis longtemps comme ornementale. Elle est remarquable par la couleur violette pourpre de ses feuilles en rosette qui forment, au ras du sol, des touffes denses d’une cinquantaine de centimètres de hauteur; ces feuilles sont lancéolées, succulentes, engainantes sur un pétiole très court. Les petites fleurs blanches à 3 pétales et 6 étamines émergent de bractées en forme de coquillage ou de bateau nichées à l’axe des feuilles. Le fruit est une petite capsule à valves.

C’est la configuration florale de rhoeo qui induit la plupart de ses noms vernaculaires; en anglais on parle de Oyster Plant, c’est-à-dire « plante huître » car les bractées s’ouvrent sur la fleur comme un coquillage; on emploie aussi plus poétiquement « dames dans un bateau » toujours pour la façon dont apparaissent les fleurs. Le lao et le thaï reprennent avec hoy l’image du coquillage, mais on dira aussi bay it, c’est-à-dire « feuilles violettes ». Le français utilise le plus souvent l’ancien nom scientifique, Rhoeo discolor, mais aussi avec le créole antillais, gros curage, car cette plante est considérée comme médicinale sur sa terre d’origine.

Les Lao considèrent également cette plante comme efficace puisqu’ils la classent parmi les « vane », plantes à usage médicinal ou magique. L’utilisation la plus fréquente, ici comme ailleurs, consiste à faire avec les feuilles fraîches ou sèches une décoction réputée bonne pour les affections de la gorge et des bronches. Ce « thé » soignerait aussi la dysenterie et « rafraîchirait le sang », c’est-à-dire le nettoierait. Au Mexique le jus des feuilles est appliqué contre les mycoses et les infections cutanées. Mais il faut se méfier de ce jus rouge qui a parfois servi de colorant car il est irritant pour la peau et les muqueuses en général.

L’industrie pharmaceutique a analysé et utilisé rhoeo dans deux domaines. D’abord en cosmétique, notamment en dermatologie; « dans ce cadre, les extraits de Rhoeo discolor sont généralement incorporés dans des compositions destinées en particulier à améliorer l’hydratation de la peau, sa souplesse et sa fermeté, à lutter contre les effets du vieillissement cutané ou à traiter les peaux sèches ». Ensuite en cancérologie où des chercheurs ont pu démontrer les effets protecteurs d’un extrait de rhoeo contre le cancer du foie chez le rat; ces bons résultats justifient que l’on continue des recherches dans ce sens pour développer une stratégie préventive contre les cancers.

Si au Laos rhoeo est relativement peu visible il n’en n’est pas de même dans d’autres pays chauds où la plante peut devenir invasive. Elle est en effet résistante à la sécheresse et pousse dans des zones où d’autres plantes en sont incapables, comme les rochers, les terrains sableux et même les coraux. Dans votre jardin elle fera de beaux massifs très couvrants si vous la mettez de préférence à l’ombre d’arbres qui pomperont le surplus d’eau à la saison des pluies mais, surveillez attentivement sa progression.

Au Laos rhoeo se rencontre surtout dans les zones urbanisées; en effet cette plante n’est pas originaire de notre région mais a été introduite d’Amérique tropicale depuis longtemps comme ornementale. Elle est remarquable par la couleur violette pourpre de ses feuilles en rosette qui forment, au ras du sol, des touffes denses d’une cinquantaine de centimètres de hauteur; ces feuilles sont lancéolées, succulentes, engainantes sur un pétiole très court. Les petites fleurs blanches à 3 pétales et 6 étamines émergent de bractées en forme de coquillage ou de bateau nichées à l’axe des feuilles. Le fruit est une petite capsule à valves.

C’est la configuration florale de rhoeo qui induit la plupart de ses noms vernaculaires; en anglais on parle de Oyster Plant, c’est-à-dire « plante huître » car les bractées s’ouvrent sur la fleur comme un coquillage; on emploie aussi plus poétiquement « dames dans un bateau » toujours pour la façon dont apparaissent les fleurs. Le lao et le thaï reprennent avec hoy l’image du coquillage, mais on dira aussi bay it, c’est-à-dire « feuilles violettes ». Le français utilise le plus souvent l’ancien nom scientifique, Rhoeo discolor, mais aussi avec le créole antillais, gros curage, car cette plante est considérée comme médicinale sur sa terre d’origine.

Les Lao considèrent également cette plante comme efficace puisqu’ils la classent parmi les « vane », plantes à usage médicinal ou magique. L’utilisation la plus fréquente, ici comme ailleurs, consiste à faire avec les feuilles fraîches ou sèches une décoction réputée bonne pour les affections de la gorge et des bronches. Ce « thé » soignerait aussi la dysenterie et « rafraîchirait le sang », c’est-à-dire le nettoierait. Au Mexique le jus des feuilles est appliqué contre les mycoses et les infections cutanées. Mais il faut se méfier de ce jus rouge qui a parfois servi de colorant car il est irritant pour la peau et les muqueuses en général.

L’industrie pharmaceutique a analysé et utilisé rhoeo dans deux domaines. D’abord en cosmétique, notamment en dermatologie; « dans ce cadre, les extraits de Rhoeo discolor sont généralement incorporés dans des compositions destinées en particulier à améliorer l’hydratation de la peau, sa souplesse et sa fermeté, à lutter contre les effets du vieillissement cutané ou à traiter les peaux sèches ». Ensuite en cancérologie où des chercheurs ont pu démontrer les effets protecteurs d’un extrait de rhoeo contre le cancer du foie chez le rat; ces bons résultats justifient que l’on continue des recherches dans ce sens pour développer une stratégie préventive contre les cancers.

Si au Laos rhoeo est relativement peu visible il n’en n’est pas de même dans d’autres pays chauds où la plante peut devenir invasive. Elle est en effet résistante à la sécheresse et pousse dans des zones où d’autres plantes en sont incapables, comme les rochers, les terrains sableux et même les coraux. Dans votre jardin elle fera de beaux massifs très couvrants si vous la mettez de préférence à l’ombre d’arbres qui pomperont le surplus d’eau à la saison des pluies mais, surveillez attentivement sa progression.