Rattan, like bamboo, is an integral part of the lives of people in Southeast Asia, whether urban or rural. Its uses are innumerable, from hedges separating properties to the construction of buildings and an infinity of smaller objects: dishes, basketry, mats, various canes, cable, ties of all kinds. Many Rattans are also used in food and have a medical and symbolic use. However, Rattan is also very present in the life of cities around the world because it allows very modern decoration and furniture techniques even if few people really know what this plant is.
Rattans are climbing palms whose trunk itself, branches and even certain flower stems soar to attack the surrounding trees, which they entwine with solid bonds, most of the time thorny, and of exceptional length, sometimes up to 200 meters long. Rattan harvesting is made particularly difficult and dangerous: Petelot recounts the extraction, in eastern Laos, of a Rattan rod measuring 70 meters long by four men who took a whole day to accomplish this work. Depending on the species and the environment, Rattans can also be leafy and thorny undergrowth shrubs. They all bear fruit covered with kinds of scales, some of which are edible.
More than six hundred species (three quarters are Asian) produce these long fibers whose diameter varies from a few millimeters to several centimeters. The most appreciated internationally are the attans from Indonesia, which is the world’s leading producer, with Calamus rotang in particular. Most of them belong to the genus Calamus (from calamos “reed” in Greek). The common name rattan comes from an Indonesian language ratan.
In Laos, we are far from having identified all the rattans, the vernacular names are known but it is difficult to know if they correspond to different species or to various states of development of the same species. The generic name for rattan is vay and we will thus have vay hang nou, vay savang, vay deng, vay gnè, vay lao, vay thun, vay khit.. etc., 21 are cited in Vidal. In the study made by NAFRI we find 13 scientific identifications with correspondents in Lao and in the inventory drawn up by the National University of Laos 28 scientific names.
Rattans are used according to their diameter, length and fiber quality. Fine rattan (2cm) is used as is for making ties, for making coarse baskets or for edging bamboo baskets; the strongest is used to assemble the structural parts of the roofs; the bulk is worked into strips which are then twisted or braided. The very large rattan is used as cable for boats, for example. It is cut into sections depending on the use you want to make of it. It can also be worked lengthwise: the outer part, hard and enamelled by the bark, is reduced into strips which lend themselves to multiple braiding works; the inner cylinder, less lignified, constitutes what is called the rattan marrow; it is calibrated by passing it through wooden or perforated metal dies. Rattan, worked or not, is marketed in Laos and to neighboring countries in different aspects: crowns for small diameters, bundles 3 or 4 meters long for large species, sorts of tweezers for those that have already been dried.
A certain number of species of Rattan are also edible: when they are young the shoots are eaten, when the stems are longer they are used as building material; this is the case of vay thok, vay boun or vay gnè; the latter has the advantage of being able to be cultivated quite easily and its shoots are also said to have medicinal properties for intestinal problems.
The long Rattan fibers are sought after for the performance of certain ritual games: in the past throughout Laos, men and women were symbolically opposed in the game of kè sao, “Rattan rope wrestling”; even today, the Akha, every year in August, go in search of Rattan to celebrate the traditional festival of “swings”; the disappearance of these gigantic stems pushes them to go looking sometimes as far as Burma where the plant has not yet been decimated by intensive picking.
Indeed very few species of Rattan can be cultivated and, even if the destruction of the resource does not reach in Laos what it is in Indonesia or the Philippines, many Rattans are in danger in our region because of the intensity of the harvests and the slow regrowth of this almost “magical” plant.
Le rotin, comme le bambou, fait partie intégrante de la vie des populations d’Asie du Sud Est, qu’elles soient des villes ou des campagnes. Ses utilisations sont innombrables, depuis les haies séparant les propriétés jusqu’à la construction de building et d’une infinité d’objets plus petits: vaisselle, vanneries, nattes, cannes variées, câble, liens de toutes sortes. De nombreux rotins entrent aussi dans l’alimentation et ont une utilisation médicale et symbolique. Toutefois, le rotin est également très présent dans la vie des cités du monde entier car il permet des techniques de décorations et de mobilier très modernes, même si peu de personnes savent vraiment ce qu’est cette plante.
Les rotins sont des palmiers grimpants dont le tronc lui-même, les branches et même certaines tiges florales s’élancent à l’assaut des arbres environnants qu’ils enlacent de liens solides, la plupart du temps épineux, et d’une longueur exceptionnelle, parfois jusqu’à 200 mètres de long. La récolte du rotin en est rendue particulièrement difficile et dangereuse: Petelot raconte l’extraction, dans l’est du Laos, d’une tige de rotin mesurant 70 mètres de long par quatre hommes qui ont mis toute une journée pour accomplir ce travail. En fonction des espèces et de l’environnement les rotins peuvent aussi être des arbustes feuillus et épineux de sous-bois. Ils portent tous des fruits couverts de sortes d’écailles et dont certains sont comestibles.
Plus de six cents espèces (les trois quarts sont asiatiques) produisent ces longues fibres dont le diamètre varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Les plus appréciés au plan international sont les rotins d’Indonésie qui en est le premier producteur mondial avec en particulier le Calamus rotang L. La plupart appartient au genre Calamus (de calamos « roseau » en grec). Le nom commun de rotin vient d’une langue indonésienne ratan.
Au Laos, on est loin d’avoir identifié tous les rotins, les noms vernaculaires sont connus mais il est difficile de savoir s’ils correspondent à des espèces différentes ou à divers états de développement d’une même espèce. Le nom générique pour rotin est vay et l’on aura ainsi vay hang nou, vay savang, vay deng, vay gnè, vay lao, vay thoun, vay khit.. etc., 21 sont cités dans Vidal. Dans l’étude faite par NAFRI on trouve 13 identifications scientifiques avec les correspondants en lao et dans l’inventaire dressé par l’Université nationale du Laos 28 noms scientifiques.
Les rotins sont utilisés en fonction de leur diamètre, de leur longueur et de la qualité de leur fibre. Le rotin fin (2cm) est utilisé tel quel pour faire des liens, pour fabriquer des paniers grossiers ou pour border les paniers de bambou; le plus solide sert à l’assemblage des pièces de charpente des toitures; le plus gros est travaillé en lanières qui sont ensuite tordues ou tressées. Le rotin très gros sert de câble pour les bateaux par exemple. Il est coupé en tronçons en fonction de l’utilisation que l’on veut en faire. Il peut être aussi travaillé dans la longueur: la partie extérieure, dure et émaillée par l’écorce, est réduite en lamelles qui se prêtent à de multiples travaux de tressages; le cylindre intérieur, moins lignifié, constitue ce que l’on nomme la moelle de rotin; on le calibre en le passant dans des filières de bois ou de métal perforé. Le rotin travaillé ou non est commercialisé au Laos et vers les pays voisins sous différents aspects: couronnes pour les petits diamètres, fagots de 3 ou 4 mètres de longs pour les grosses espèces, sortes de pincettes pour ceux qui ont déjà été séchés.
Un certain nombre d’espèces de rotin sont aussi comestibles: quand ils sont jeunes on en mange les pousses, quand les tiges sont plus longues, on s’en sert comme matériau de construction; c’est le cas de vay thok, de vay boun ou de vay gnè; ce dernier a l’avantage de pouvoir être cultivé assez facilement et ses pousses auraient aussi des vertus médicinales pour les problèmes intestinaux.
Les longues fibres de rotin sont recherchées pour l’accomplissement de certains jeux rituels: autrefois dans tout le Laos les hommes et les femmes étaient symboliquement opposées dans le jeu du kè sao, « la lutte à la corde de rotin »; aujourd’hui encore, les Akha, chaque année au mois d’août, vont à la recherche de rotin pour célébrer la fête traditionnelle des « balançoires »; la disparition de ces tiges gigantesques les poussent à aller en chercher parfois jusqu’en Birmanie où la plante n’a pas encore été décimée par une cueillette intensive.
En effet, très peu d’espèces de rotin peuvent être cultivées et, même si la destruction de la ressource n’atteint pas au Laos ce qu’elle est en Indonésie ou aux Philippines, de nombreux rotins sont en danger dans notre région à cause de l’intensité des récoltes et de la lenteur de la repousse de cette plante quasi « magique ».
Rattan, like bamboo, is an integral part of the lives of people in Southeast Asia, whether urban or rural. Its uses are innumerable, from hedges separating properties to the construction of buildings and an infinity of smaller objects: dishes, basketry, mats, various canes, cable, ties of all kinds. Many Rattans are also used in food and have a medical and symbolic use. However, Rattan is also very present in the life of cities around the world because it allows very modern decoration and furniture techniques even if few people really know what this plant is.
Rattans are climbing palms whose trunk itself, branches and even certain flower stems soar to attack the surrounding trees, which they entwine with solid bonds, most of the time thorny, and of exceptional length, sometimes up to 200 meters long. Rattan harvesting is made particularly difficult and dangerous: Petelot recounts the extraction, in eastern Laos, of a Rattan rod measuring 70 meters long by four men who took a whole day to accomplish this work. Depending on the species and the environment, Rattans can also be leafy and thorny undergrowth shrubs. They all bear fruit covered with kinds of scales, some of which are edible.
More than six hundred species (three quarters are Asian) produce these long fibers whose diameter varies from a few millimeters to several centimeters. The most appreciated internationally are the attans from Indonesia, which is the world’s leading producer, with Calamus rotang in particular. Most of them belong to the genus Calamus (from calamos “reed” in Greek). The common name rattan comes from an Indonesian language ratan.
In Laos, we are far from having identified all the rattans, the vernacular names are known but it is difficult to know if they correspond to different species or to various states of development of the same species. The generic name for rattan is vay and we will thus have vay hang nou, vay savang, vay deng, vay gnè, vay lao, vay thun, vay khit.. etc., 21 are cited in Vidal. In the study made by NAFRI we find 13 scientific identifications with correspondents in Lao and in the inventory drawn up by the National University of Laos 28 scientific names.
Rattans are used according to their diameter, length and fiber quality. Fine rattan (2cm) is used as is for making ties, for making coarse baskets or for edging bamboo baskets; the strongest is used to assemble the structural parts of the roofs; the bulk is worked into strips which are then twisted or braided. The very large rattan is used as cable for boats, for example. It is cut into sections depending on the use you want to make of it. It can also be worked lengthwise: the outer part, hard and enamelled by the bark, is reduced into strips which lend themselves to multiple braiding works; the inner cylinder, less lignified, constitutes what is called the rattan marrow; it is calibrated by passing it through wooden or perforated metal dies. Rattan, worked or not, is marketed in Laos and to neighboring countries in different aspects: crowns for small diameters, bundles 3 or 4 meters long for large species, sorts of tweezers for those that have already been dried.
A certain number of species of Rattan are also edible: when they are young the shoots are eaten, when the stems are longer they are used as building material; this is the case of vay thok, vay boun or vay gnè; the latter has the advantage of being able to be cultivated quite easily and its shoots are also said to have medicinal properties for intestinal problems.
The long Rattan fibers are sought after for the performance of certain ritual games: in the past throughout Laos, men and women were symbolically opposed in the game of kè sao, “Rattan rope wrestling”; even today, the Akha, every year in August, go in search of Rattan to celebrate the traditional festival of “swings”; the disappearance of these gigantic stems pushes them to go looking sometimes as far as Burma where the plant has not yet been decimated by intensive picking.
Indeed very few species of Rattan can be cultivated and, even if the destruction of the resource does not reach in Laos what it is in Indonesia or the Philippines, many Rattans are in danger in our region because of the intensity of the harvests and the slow regrowth of this almost “magical” plant.
Le rotin, comme le bambou, fait partie intégrante de la vie des populations d’Asie du Sud Est, qu’elles soient des villes ou des campagnes. Ses utilisations sont innombrables, depuis les haies séparant les propriétés jusqu’à la construction de building et d’une infinité d’objets plus petits: vaisselle, vanneries, nattes, cannes variées, câble, liens de toutes sortes. De nombreux rotins entrent aussi dans l’alimentation et ont une utilisation médicale et symbolique. Toutefois, le rotin est également très présent dans la vie des cités du monde entier car il permet des techniques de décorations et de mobilier très modernes, même si peu de personnes savent vraiment ce qu’est cette plante.
Les rotins sont des palmiers grimpants dont le tronc lui-même, les branches et même certaines tiges florales s’élancent à l’assaut des arbres environnants qu’ils enlacent de liens solides, la plupart du temps épineux, et d’une longueur exceptionnelle, parfois jusqu’à 200 mètres de long. La récolte du rotin en est rendue particulièrement difficile et dangereuse: Petelot raconte l’extraction, dans l’est du Laos, d’une tige de rotin mesurant 70 mètres de long par quatre hommes qui ont mis toute une journée pour accomplir ce travail. En fonction des espèces et de l’environnement les rotins peuvent aussi être des arbustes feuillus et épineux de sous-bois. Ils portent tous des fruits couverts de sortes d’écailles et dont certains sont comestibles.
Plus de six cents espèces (les trois quarts sont asiatiques) produisent ces longues fibres dont le diamètre varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Les plus appréciés au plan international sont les rotins d’Indonésie qui en est le premier producteur mondial avec en particulier le Calamus rotang L. La plupart appartient au genre Calamus (de calamos « roseau » en grec). Le nom commun de rotin vient d’une langue indonésienne ratan.
Au Laos, on est loin d’avoir identifié tous les rotins, les noms vernaculaires sont connus mais il est difficile de savoir s’ils correspondent à des espèces différentes ou à divers états de développement d’une même espèce. Le nom générique pour rotin est vay et l’on aura ainsi vay hang nou, vay savang, vay deng, vay gnè, vay lao, vay thoun, vay khit.. etc., 21 sont cités dans Vidal. Dans l’étude faite par NAFRI on trouve 13 identifications scientifiques avec les correspondants en lao et dans l’inventaire dressé par l’Université nationale du Laos 28 noms scientifiques.
Les rotins sont utilisés en fonction de leur diamètre, de leur longueur et de la qualité de leur fibre. Le rotin fin (2cm) est utilisé tel quel pour faire des liens, pour fabriquer des paniers grossiers ou pour border les paniers de bambou; le plus solide sert à l’assemblage des pièces de charpente des toitures; le plus gros est travaillé en lanières qui sont ensuite tordues ou tressées. Le rotin très gros sert de câble pour les bateaux par exemple. Il est coupé en tronçons en fonction de l’utilisation que l’on veut en faire. Il peut être aussi travaillé dans la longueur: la partie extérieure, dure et émaillée par l’écorce, est réduite en lamelles qui se prêtent à de multiples travaux de tressages; le cylindre intérieur, moins lignifié, constitue ce que l’on nomme la moelle de rotin; on le calibre en le passant dans des filières de bois ou de métal perforé. Le rotin travaillé ou non est commercialisé au Laos et vers les pays voisins sous différents aspects: couronnes pour les petits diamètres, fagots de 3 ou 4 mètres de longs pour les grosses espèces, sortes de pincettes pour ceux qui ont déjà été séchés.
Un certain nombre d’espèces de rotin sont aussi comestibles: quand ils sont jeunes on en mange les pousses, quand les tiges sont plus longues, on s’en sert comme matériau de construction; c’est le cas de vay thok, de vay boun ou de vay gnè; ce dernier a l’avantage de pouvoir être cultivé assez facilement et ses pousses auraient aussi des vertus médicinales pour les problèmes intestinaux.
Les longues fibres de rotin sont recherchées pour l’accomplissement de certains jeux rituels: autrefois dans tout le Laos les hommes et les femmes étaient symboliquement opposées dans le jeu du kè sao, « la lutte à la corde de rotin »; aujourd’hui encore, les Akha, chaque année au mois d’août, vont à la recherche de rotin pour célébrer la fête traditionnelle des « balançoires »; la disparition de ces tiges gigantesques les poussent à aller en chercher parfois jusqu’en Birmanie où la plante n’a pas encore été décimée par une cueillette intensive.
En effet, très peu d’espèces de rotin peuvent être cultivées et, même si la destruction de la ressource n’atteint pas au Laos ce qu’elle est en Indonésie ou aux Philippines, de nombreux rotins sont en danger dans notre région à cause de l’intensité des récoltes et de la lenteur de la repousse de cette plante quasi « magique ».
Rattan, like bamboo, is an integral part of the lives of people in Southeast Asia, whether urban or rural. Its uses are innumerable, from hedges separating properties to the construction of buildings and an infinity of smaller objects: dishes, basketry, mats, various canes, cable, ties of all kinds. Many Rattans are also used in food and have a medical and symbolic use. However, Rattan is also very present in the life of cities around the world because it allows very modern decoration and furniture techniques even if few people really know what this plant is.
Rattans are climbing palms whose trunk itself, branches and even certain flower stems soar to attack the surrounding trees, which they entwine with solid bonds, most of the time thorny, and of exceptional length, sometimes up to 200 meters long. Rattan harvesting is made particularly difficult and dangerous: Petelot recounts the extraction, in eastern Laos, of a Rattan rod measuring 70 meters long by four men who took a whole day to accomplish this work. Depending on the species and the environment, Rattans can also be leafy and thorny undergrowth shrubs. They all bear fruit covered with kinds of scales, some of which are edible.
More than six hundred species (three quarters are Asian) produce these long fibers whose diameter varies from a few millimeters to several centimeters. The most appreciated internationally are the attans from Indonesia, which is the world’s leading producer, with Calamus rotang in particular. Most of them belong to the genus Calamus (from calamos “reed” in Greek). The common name rattan comes from an Indonesian language ratan.
In Laos, we are far from having identified all the rattans, the vernacular names are known but it is difficult to know if they correspond to different species or to various states of development of the same species. The generic name for rattan is vay and we will thus have vay hang nou, vay savang, vay deng, vay gnè, vay lao, vay thun, vay khit.. etc., 21 are cited in Vidal. In the study made by NAFRI we find 13 scientific identifications with correspondents in Lao and in the inventory drawn up by the National University of Laos 28 scientific names.
Rattans are used according to their diameter, length and fiber quality. Fine rattan (2cm) is used as is for making ties, for making coarse baskets or for edging bamboo baskets; the strongest is used to assemble the structural parts of the roofs; the bulk is worked into strips which are then twisted or braided. The very large rattan is used as cable for boats, for example. It is cut into sections depending on the use you want to make of it. It can also be worked lengthwise: the outer part, hard and enamelled by the bark, is reduced into strips which lend themselves to multiple braiding works; the inner cylinder, less lignified, constitutes what is called the rattan marrow; it is calibrated by passing it through wooden or perforated metal dies. Rattan, worked or not, is marketed in Laos and to neighboring countries in different aspects: crowns for small diameters, bundles 3 or 4 meters long for large species, sorts of tweezers for those that have already been dried.
A certain number of species of Rattan are also edible: when they are young the shoots are eaten, when the stems are longer they are used as building material; this is the case of vay thok, vay boun or vay gnè; the latter has the advantage of being able to be cultivated quite easily and its shoots are also said to have medicinal properties for intestinal problems.
The long Rattan fibers are sought after for the performance of certain ritual games: in the past throughout Laos, men and women were symbolically opposed in the game of kè sao, “Rattan rope wrestling”; even today, the Akha, every year in August, go in search of Rattan to celebrate the traditional festival of “swings”; the disappearance of these gigantic stems pushes them to go looking sometimes as far as Burma where the plant has not yet been decimated by intensive picking.
Indeed very few species of Rattan can be cultivated and, even if the destruction of the resource does not reach in Laos what it is in Indonesia or the Philippines, many Rattans are in danger in our region because of the intensity of the harvests and the slow regrowth of this almost “magical” plant.
Le rotin, comme le bambou, fait partie intégrante de la vie des populations d’Asie du Sud Est, qu’elles soient des villes ou des campagnes. Ses utilisations sont innombrables, depuis les haies séparant les propriétés jusqu’à la construction de building et d’une infinité d’objets plus petits: vaisselle, vanneries, nattes, cannes variées, câble, liens de toutes sortes. De nombreux rotins entrent aussi dans l’alimentation et ont une utilisation médicale et symbolique. Toutefois, le rotin est également très présent dans la vie des cités du monde entier car il permet des techniques de décorations et de mobilier très modernes, même si peu de personnes savent vraiment ce qu’est cette plante.
Les rotins sont des palmiers grimpants dont le tronc lui-même, les branches et même certaines tiges florales s’élancent à l’assaut des arbres environnants qu’ils enlacent de liens solides, la plupart du temps épineux, et d’une longueur exceptionnelle, parfois jusqu’à 200 mètres de long. La récolte du rotin en est rendue particulièrement difficile et dangereuse: Petelot raconte l’extraction, dans l’est du Laos, d’une tige de rotin mesurant 70 mètres de long par quatre hommes qui ont mis toute une journée pour accomplir ce travail. En fonction des espèces et de l’environnement les rotins peuvent aussi être des arbustes feuillus et épineux de sous-bois. Ils portent tous des fruits couverts de sortes d’écailles et dont certains sont comestibles.
Plus de six cents espèces (les trois quarts sont asiatiques) produisent ces longues fibres dont le diamètre varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Les plus appréciés au plan international sont les rotins d’Indonésie qui en est le premier producteur mondial avec en particulier le Calamus rotang L. La plupart appartient au genre Calamus (de calamos « roseau » en grec). Le nom commun de rotin vient d’une langue indonésienne ratan.
Au Laos, on est loin d’avoir identifié tous les rotins, les noms vernaculaires sont connus mais il est difficile de savoir s’ils correspondent à des espèces différentes ou à divers états de développement d’une même espèce. Le nom générique pour rotin est vay et l’on aura ainsi vay hang nou, vay savang, vay deng, vay gnè, vay lao, vay thoun, vay khit.. etc., 21 sont cités dans Vidal. Dans l’étude faite par NAFRI on trouve 13 identifications scientifiques avec les correspondants en lao et dans l’inventaire dressé par l’Université nationale du Laos 28 noms scientifiques.
Les rotins sont utilisés en fonction de leur diamètre, de leur longueur et de la qualité de leur fibre. Le rotin fin (2cm) est utilisé tel quel pour faire des liens, pour fabriquer des paniers grossiers ou pour border les paniers de bambou; le plus solide sert à l’assemblage des pièces de charpente des toitures; le plus gros est travaillé en lanières qui sont ensuite tordues ou tressées. Le rotin très gros sert de câble pour les bateaux par exemple. Il est coupé en tronçons en fonction de l’utilisation que l’on veut en faire. Il peut être aussi travaillé dans la longueur: la partie extérieure, dure et émaillée par l’écorce, est réduite en lamelles qui se prêtent à de multiples travaux de tressages; le cylindre intérieur, moins lignifié, constitue ce que l’on nomme la moelle de rotin; on le calibre en le passant dans des filières de bois ou de métal perforé. Le rotin travaillé ou non est commercialisé au Laos et vers les pays voisins sous différents aspects: couronnes pour les petits diamètres, fagots de 3 ou 4 mètres de longs pour les grosses espèces, sortes de pincettes pour ceux qui ont déjà été séchés.
Un certain nombre d’espèces de rotin sont aussi comestibles: quand ils sont jeunes on en mange les pousses, quand les tiges sont plus longues, on s’en sert comme matériau de construction; c’est le cas de vay thok, de vay boun ou de vay gnè; ce dernier a l’avantage de pouvoir être cultivé assez facilement et ses pousses auraient aussi des vertus médicinales pour les problèmes intestinaux.
Les longues fibres de rotin sont recherchées pour l’accomplissement de certains jeux rituels: autrefois dans tout le Laos les hommes et les femmes étaient symboliquement opposées dans le jeu du kè sao, « la lutte à la corde de rotin »; aujourd’hui encore, les Akha, chaque année au mois d’août, vont à la recherche de rotin pour célébrer la fête traditionnelle des « balançoires »; la disparition de ces tiges gigantesques les poussent à aller en chercher parfois jusqu’en Birmanie où la plante n’a pas encore été décimée par une cueillette intensive.
En effet, très peu d’espèces de rotin peuvent être cultivées et, même si la destruction de la ressource n’atteint pas au Laos ce qu’elle est en Indonésie ou aux Philippines, de nombreux rotins sont en danger dans notre région à cause de l’intensité des récoltes et de la lenteur de la repousse de cette plante quasi « magique ».