Cheilocostus speciosus

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Cheilocostus speciosus (J.König) C.Specht
Costaceae
Spiral ginge
ເອື້ອງບ້ານ (euang ban)

When it came to naming this plant with its aromatic rhizome, Linné remembered a product from the European Pharmacopoeia: costus; we do not really know what it is, except that it is a component of the famous theriac, a paste with multiple virtues containing mainly, it seems, opium! The Greek and Latin authors had themselves taken this term from the Arabic language, koost or quosth, the name of an ancient perfume from India. The circle is complete since Costus and Cheilocostus meet in the wetlands of the Indo-Malaysian region.

They are characterized by the fact that their stems often have a spiral appearance (hence their English name) and by their mode of reproduction, being the only ones in their family that can multiply by cutting.

Cheilocostus speciosus is a tall grass that can reach 3 meters in height. Its leaves are alternate, spreading, lanceolate, and sheathing at the base. The inflorescence is a thick terminal spike composed of very tight red bracts, forming a kind of scaly shell; in the armpit of some is born a large white flower with a crumpled corolla like crepe paper (hence its French name) and a yellow heart. The fruits are elongated reddish capsules when ripe.

The Lao call this plant euang ban, meaning “cultivated orchid”; this somewhat vague term is surprising for a local plant with many uses. Like all aromatic rhizomes, that euang ban is used in traditional medicine; it is considered in Laos as “cleansing” because it makes sweat, cures diarrhoea, and reduces cough. In addition, the rhizome is crushed and applied around the navel to reduce bloating due to water retention. Among the Hmong, young men who have difficulty ejaculating will take a tea made with the leaves and stems of Cheilocostus speciosus.

Like many rhizomes, that euang ban also has magical powers, its essential function being to chase away evil spirits. In difficult times (illness, childbirth), when the inhabitants are particularly vulnerable to supernatural powers, the Akha place, with other plants, Cheilocostus speciosus, in front of the entrance to the courtyard, the house, inside this one. The Lisu, on the other hand, have a very particular way of treating ear infections: a length of stem the size of the sufferer is cut, carried into the house, and placed near the hearth; it is then brought to the bedside of the patient where it must complete the cure.


Lorsqu’il a fallu nommer cette plante au rhizome aromatique, Linné s’est souvenu d’un produit de la pharmacopée européenne: le costus; on ne sait pas très bien de quoi il s’agit, sauf que c’est un composant de la fameuse thériaque, pâte aux vertus multiples contenant surtout, semble-t-il, de l’opium! Les auteurs grecs et latins avaient eux-mêmes pris ce terme à la langue arabe, koost ou quosth nom d’un ancien parfum de l’Inde. La boucle est bouclée puisque les Costus et les Cheilocostus se rencontrent dans les zones humides de la région indo-malaise.

Ils sont caractérisés par le fait que souvent leurs tiges ont un aspect spiralé (d’où leur nom anglais) et par leur mode de reproduction, étant les seuls de leur famille à pouvoir se multiplier par bouture.

Cheilocostus speciosus est une grande herbe pouvant atteindre 3 mètres de haut. Ses feuilles sont alternes, étalées, lancéolées, engainantes à la base. L’inflorescence est un épi terminal épais composé de bractées rouges, très serrées, formant une sorte de carapace à écailles; à l’aisselle de certaines naît une grande fleur blanche à la corolle froissée comme du papier crépon (d’où son nom français) et au cœur jaune. Les fruits sont des capsules allongées rougeâtres à maturité.

Les Lao nomment cette plante euang ban c’est-à-dire « orchidée cultivée »; ce terme un peu vague est étonnant pour une plante locale aux nombreux usages. Comme tous les rhizomes aromatiques celui de euang ban est employé en médecine traditionnelle; il est considéré au Laos comme « nettoyant », car il fait transpirer, soigne les diarrhées, réduit la toux. Par ailleurs, le rhizome est écrasé et appliqué autour du nombril pour diminuer les ballonnements dus à la rétention d’eau. Chez les Hmong, les jeunes hommes qui ont des difficultés à éjaculer, prendront un thé fait avec les feuilles et les tiges de Cheilocostus speciosus.

Comme beaucoup de rhizomes, celui de euang ban a également des pouvoirs magiques, sa fonction essentielle étant de chasser les mauvais esprits. Dans les périodes difficiles (maladies, accouchement), où les habitants sont particulièrement vulnérables aux puissances surnaturelles, les Akha placent, avec d’autres plantes, Cheilocostus speciosus, devant l’entrée de la cour, de la maison, à l’intérieur de celle-ci. Les Lisu, quant à eux, ont une façon bien particulière de traiter les infections de l’oreille: une longueur de tige de la taille de la personne souffrante est coupée, transportée dans la maison, et placée près du foyer; elle est ensuite apportée au chevet de la patiente où elle doit mener la cure à bonne fin.

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Young clumps
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The pretty flower can evoke an orchid
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The white flower emerges from the red bracts
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Seeds are protected by bracts
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A cultivar with variegata leaves© Wiki Commons
Scientific name:
Cheilocostus speciosus (J.König) C.Specht
Plant family:
Costaceae
Common name:
Spiral ginge
Lao name:
ເອື້ອງບ້ານ (euang ban)

When it came to naming this plant with its aromatic rhizome, Linné remembered a product from the European Pharmacopoeia: costus; we do not really know what it is, except that it is a component of the famous theriac, a paste with multiple virtues containing mainly, it seems, opium! The Greek and Latin authors had themselves taken this term from the Arabic language, koost or quosth, the name of an ancient perfume from India. The circle is complete since Costus and Cheilocostus meet in the wetlands of the Indo-Malaysian region.

They are characterized by the fact that their stems often have a spiral appearance (hence their English name) and by their mode of reproduction, being the only ones in their family that can multiply by cutting.

Cheilocostus speciosus is a tall grass that can reach 3 meters in height. Its leaves are alternate, spreading, lanceolate, and sheathing at the base. The inflorescence is a thick terminal spike composed of very tight red bracts, forming a kind of scaly shell; in the armpit of some is born a large white flower with a crumpled corolla like crepe paper (hence its French name) and a yellow heart. The fruits are elongated reddish capsules when ripe.

The Lao call this plant euang ban, meaning “cultivated orchid”; this somewhat vague term is surprising for a local plant with many uses. Like all aromatic rhizomes, that euang ban is used in traditional medicine; it is considered in Laos as “cleansing” because it makes sweat, cures diarrhoea, and reduces cough. In addition, the rhizome is crushed and applied around the navel to reduce bloating due to water retention. Among the Hmong, young men who have difficulty ejaculating will take a tea made with the leaves and stems of Cheilocostus speciosus.

Like many rhizomes, that euang ban also has magical powers, its essential function being to chase away evil spirits. In difficult times (illness, childbirth), when the inhabitants are particularly vulnerable to supernatural powers, the Akha place, with other plants, Cheilocostus speciosus, in front of the entrance to the courtyard, the house, inside this one. The Lisu, on the other hand, have a very particular way of treating ear infections: a length of stem the size of the sufferer is cut, carried into the house, and placed near the hearth; it is then brought to the bedside of the patient where it must complete the cure.


Lorsqu’il a fallu nommer cette plante au rhizome aromatique, Linné s’est souvenu d’un produit de la pharmacopée européenne: le costus; on ne sait pas très bien de quoi il s’agit, sauf que c’est un composant de la fameuse thériaque, pâte aux vertus multiples contenant surtout, semble-t-il, de l’opium! Les auteurs grecs et latins avaient eux-mêmes pris ce terme à la langue arabe, koost ou quosth nom d’un ancien parfum de l’Inde. La boucle est bouclée puisque les Costus et les Cheilocostus se rencontrent dans les zones humides de la région indo-malaise.

Ils sont caractérisés par le fait que souvent leurs tiges ont un aspect spiralé (d’où leur nom anglais) et par leur mode de reproduction, étant les seuls de leur famille à pouvoir se multiplier par bouture.

Cheilocostus speciosus est une grande herbe pouvant atteindre 3 mètres de haut. Ses feuilles sont alternes, étalées, lancéolées, engainantes à la base. L’inflorescence est un épi terminal épais composé de bractées rouges, très serrées, formant une sorte de carapace à écailles; à l’aisselle de certaines naît une grande fleur blanche à la corolle froissée comme du papier crépon (d’où son nom français) et au cœur jaune. Les fruits sont des capsules allongées rougeâtres à maturité.

Les Lao nomment cette plante euang ban c’est-à-dire « orchidée cultivée »; ce terme un peu vague est étonnant pour une plante locale aux nombreux usages. Comme tous les rhizomes aromatiques celui de euang ban est employé en médecine traditionnelle; il est considéré au Laos comme « nettoyant », car il fait transpirer, soigne les diarrhées, réduit la toux. Par ailleurs, le rhizome est écrasé et appliqué autour du nombril pour diminuer les ballonnements dus à la rétention d’eau. Chez les Hmong, les jeunes hommes qui ont des difficultés à éjaculer, prendront un thé fait avec les feuilles et les tiges de Cheilocostus speciosus.

Comme beaucoup de rhizomes, celui de euang ban a également des pouvoirs magiques, sa fonction essentielle étant de chasser les mauvais esprits. Dans les périodes difficiles (maladies, accouchement), où les habitants sont particulièrement vulnérables aux puissances surnaturelles, les Akha placent, avec d’autres plantes, Cheilocostus speciosus, devant l’entrée de la cour, de la maison, à l’intérieur de celle-ci. Les Lisu, quant à eux, ont une façon bien particulière de traiter les infections de l’oreille: une longueur de tige de la taille de la personne souffrante est coupée, transportée dans la maison, et placée près du foyer; elle est ensuite apportée au chevet de la patiente où elle doit mener la cure à bonne fin.

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Young clumps
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The pretty flower can evoke an orchid
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The white flower emerges from the red bracts
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Seeds are protected by bracts
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A cultivar with variegata leaves© Wiki Commons
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Young clumps
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The pretty flower can evoke an orchid
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The white flower emerges from the red bracts
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Seeds are protected by bracts
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A cultivar with variegata leaves© Wiki Commons
Scientific name:
Cheilocostus speciosus (J.König) C.Specht
Plant family:
Costaceae
Common name:
Spiral ginge
Lao name:
ເອື້ອງບ້ານ (euang ban)

When it came to naming this plant with its aromatic rhizome, Linné remembered a product from the European Pharmacopoeia: costus; we do not really know what it is, except that it is a component of the famous theriac, a paste with multiple virtues containing mainly, it seems, opium! The Greek and Latin authors had themselves taken this term from the Arabic language, koost or quosth, the name of an ancient perfume from India. The circle is complete since Costus and Cheilocostus meet in the wetlands of the Indo-Malaysian region.

They are characterized by the fact that their stems often have a spiral appearance (hence their English name) and by their mode of reproduction, being the only ones in their family that can multiply by cutting.

Cheilocostus speciosus is a tall grass that can reach 3 meters in height. Its leaves are alternate, spreading, lanceolate, and sheathing at the base. The inflorescence is a thick terminal spike composed of very tight red bracts, forming a kind of scaly shell; in the armpit of some is born a large white flower with a crumpled corolla like crepe paper (hence its French name) and a yellow heart. The fruits are elongated reddish capsules when ripe.

The Lao call this plant euang ban, meaning “cultivated orchid”; this somewhat vague term is surprising for a local plant with many uses. Like all aromatic rhizomes, that euang ban is used in traditional medicine; it is considered in Laos as “cleansing” because it makes sweat, cures diarrhoea, and reduces cough. In addition, the rhizome is crushed and applied around the navel to reduce bloating due to water retention. Among the Hmong, young men who have difficulty ejaculating will take a tea made with the leaves and stems of Cheilocostus speciosus.

Like many rhizomes, that euang ban also has magical powers, its essential function being to chase away evil spirits. In difficult times (illness, childbirth), when the inhabitants are particularly vulnerable to supernatural powers, the Akha place, with other plants, Cheilocostus speciosus, in front of the entrance to the courtyard, the house, inside this one. The Lisu, on the other hand, have a very particular way of treating ear infections: a length of stem the size of the sufferer is cut, carried into the house, and placed near the hearth; it is then brought to the bedside of the patient where it must complete the cure.


Lorsqu’il a fallu nommer cette plante au rhizome aromatique, Linné s’est souvenu d’un produit de la pharmacopée européenne: le costus; on ne sait pas très bien de quoi il s’agit, sauf que c’est un composant de la fameuse thériaque, pâte aux vertus multiples contenant surtout, semble-t-il, de l’opium! Les auteurs grecs et latins avaient eux-mêmes pris ce terme à la langue arabe, koost ou quosth nom d’un ancien parfum de l’Inde. La boucle est bouclée puisque les Costus et les Cheilocostus se rencontrent dans les zones humides de la région indo-malaise.

Ils sont caractérisés par le fait que souvent leurs tiges ont un aspect spiralé (d’où leur nom anglais) et par leur mode de reproduction, étant les seuls de leur famille à pouvoir se multiplier par bouture.

Cheilocostus speciosus est une grande herbe pouvant atteindre 3 mètres de haut. Ses feuilles sont alternes, étalées, lancéolées, engainantes à la base. L’inflorescence est un épi terminal épais composé de bractées rouges, très serrées, formant une sorte de carapace à écailles; à l’aisselle de certaines naît une grande fleur blanche à la corolle froissée comme du papier crépon (d’où son nom français) et au cœur jaune. Les fruits sont des capsules allongées rougeâtres à maturité.

Les Lao nomment cette plante euang ban c’est-à-dire « orchidée cultivée »; ce terme un peu vague est étonnant pour une plante locale aux nombreux usages. Comme tous les rhizomes aromatiques celui de euang ban est employé en médecine traditionnelle; il est considéré au Laos comme « nettoyant », car il fait transpirer, soigne les diarrhées, réduit la toux. Par ailleurs, le rhizome est écrasé et appliqué autour du nombril pour diminuer les ballonnements dus à la rétention d’eau. Chez les Hmong, les jeunes hommes qui ont des difficultés à éjaculer, prendront un thé fait avec les feuilles et les tiges de Cheilocostus speciosus.

Comme beaucoup de rhizomes, celui de euang ban a également des pouvoirs magiques, sa fonction essentielle étant de chasser les mauvais esprits. Dans les périodes difficiles (maladies, accouchement), où les habitants sont particulièrement vulnérables aux puissances surnaturelles, les Akha placent, avec d’autres plantes, Cheilocostus speciosus, devant l’entrée de la cour, de la maison, à l’intérieur de celle-ci. Les Lisu, quant à eux, ont une façon bien particulière de traiter les infections de l’oreille: une longueur de tige de la taille de la personne souffrante est coupée, transportée dans la maison, et placée près du foyer; elle est ensuite apportée au chevet de la patiente où elle doit mener la cure à bonne fin.