In southern Laos, on the banks of the Mekong, when visiting one of the 4000 Islands, embarkation is usually from the beach of a village called Ban na Kasang, that is to say “village of the elephants’ rice field”; a tree in southern Laos also has this name: tone kasang : in French, lemon tree of the elephants. “Lemon Tree” – it is since understood why this species of the Rutacees family encompasses all the “citrus fruits”, but the expression ‘elephant’ does not explain why this is the translation from the Lao, or why it is mostly used, and has been for a long time, by the Lao. In truth, it seems that the Cambodians, like the Thai and the Lao have borrowed the name of this tree from the Malay language: krassang, and have reinterpreted it as “mark of the elephant”. Beyond this explanation, the relevancy of “elephant” is not clear; furthermore, we note that a number of villages in Thailand and Cambodia also share this name.
In botany, the issue is not any clearer since there are so many identifications, and while certain botanists consider there is but one species in this genre, they are far from agreeing as to its name.
Tone kasang is a small, thorny tree, growing to between 10-15 m. with a thick, grey crackled trunk. Its tough, dark green, alternate leaves are pennate. When ruffled, they emit a pleasant lemony smell. Its greenish flowers, each with a red stamen, hang at the end of its branches. Its fruit, which ripen in October, are like small oranges: first green, then a reddish-brown. Their thick skin is almost ligneous; the fragrant-smelling flesh is a yellowish-orange and filled with pink seeds; and it either acidic or sugary, according to which variety.
Tone kasang, found in the woodlands of the south, is very much used. We have repeatedly noted the Lao people’s acidic taste and it is in this range of flavours that its leaves, its fruit, and also its flowers, are consumed. They are put in soups for an acidic taste; they are made into a tieo (sauce), they are eaten raw with or without smoked fish. These plants often enjoy a good reputation, medically. Such is the case for the Java feroniella, whose leaves are used to regulate menstruation or folded and applied on insect bites and wounds, on humans as well as bovine animals. In external use, the fruit’s pericarp is used in the care of hemorrhoids. This same pericarp, which we have said is very hard, can be used to make little boxes and diverse objects for the tourist trade. The bark is sometimes used in the making of incense sticks. Finally, we note that in past times, the tree was grown for the breeding of a dye-producing insect, Coccus laca.
Dans le Sud du Laos, au bord du Mékong, pour aller sur l’une des « dix milles îles », on embarque en général sur la plage d’un village nommé ban na Kasang, c’est-à-dire « le village à la rizière aux éléphants »; or un arbre du Sud Laos porte aussi ce nom: tone kasang, en français: citronnier des éléphants. « Citronnier » on comprend pourquoi puisque cette espèce appartient à la famille des Rutacées qui englobe tous les « agrumes », mais le terme éléphant ne s’explique que par ce qu’il est la traduction du lao ou du moins la traduction donnée par la plupart des Lao et depuis bien longtemps. En effet il semble que les Cambodgiens, comme les Thaï, comme les Lao, aient emprunté le nom de cet arbre à la langue malaise: krassang et qu’ils l’aient réinterprété comme « la marque de l’éléphant », en dehors de cette explication on voit mal ce que l’éléphant vient faire ici, notons d’ailleurs que de nombreux villages portent aussi ce nom en Thaïlande et au Cambodge.
En botanique la situation n’est pas plus claire tant sont nombreuses les identifications et pourtant certains considèrent qu’il n’y a qu’une seule espèce dans ce genre mais ils sont loin d’être d’accord pour la nommer.
Voyons la plante: c’est un petit arbre épineux de 10 à 15 m à l’épaisse écorce grise craquelée. Ses feuilles coriaces vert foncé sont pennées, alternes. Elles dégagent lorsqu’on les froisse une agréable odeur citronnée. Les fleurs verdâtres avec un filet rouge pendent en bout de branche. Les fruits qui mûrissent en Octobre sont comme de petites oranges d’abord verts puis d’un brun rougeâtre; leur peau épaisse est presque ligneuse; la pulpe odorante est jaune orangé, remplie de graines rosâtres, elle est plus ou moins acide ou sucrée selon les variétés.
Tone kasang que l’on rencontre dans les forêts claires du Sud est très utilisé. Nous avons noté à plusieurs reprises le goût des Lao pour l’acide et c’est dans cette gamme gustative que sont consommés ses feuilles, ses fruits et même ses fleurs. On les met dans les soupes pour les rendre acides, on en confectionne des tièo (sauce), on les mange crus avec du poisson fumé ou pas. Les plantes acides ont souvent une bonne réputation médicale, c’est le cas pour le citronnier des éléphants dont les feuilles sont utilisées pour régulariser les menstrues ou, froissées, sont appliquées sur les piqûres d’insectes et les plaies en général, tant des humains que des animaux (bovins). Le péricarpe du fruit, en usage externe, est employé dans les soins des hémorroïdes. Ce même péricarpe dont nous avons dit qu’il était très dur, sert à fabriquer des petites boîtes et divers objets à l’intention des touristes. L’écorce est parfois employée à la fabrication de baguettes d’encens. Notons enfin qu’autrefois l’arbre était cultivé pour l’élevage d’un insecte producteur de colorant, Coccus laca.
In southern Laos, on the banks of the Mekong, when visiting one of the 4000 Islands, embarkation is usually from the beach of a village called Ban na Kasang, that is to say “village of the elephants’ rice field”; a tree in southern Laos also has this name: tone kasang : in French, lemon tree of the elephants. “Lemon Tree” – it is since understood why this species of the Rutacees family encompasses all the “citrus fruits”, but the expression ‘elephant’ does not explain why this is the translation from the Lao, or why it is mostly used, and has been for a long time, by the Lao. In truth, it seems that the Cambodians, like the Thai and the Lao have borrowed the name of this tree from the Malay language: krassang, and have reinterpreted it as “mark of the elephant”. Beyond this explanation, the relevancy of “elephant” is not clear; furthermore, we note that a number of villages in Thailand and Cambodia also share this name.
In botany, the issue is not any clearer since there are so many identifications, and while certain botanists consider there is but one species in this genre, they are far from agreeing as to its name.
Tone kasang is a small, thorny tree, growing to between 10-15 m. with a thick, grey crackled trunk. Its tough, dark green, alternate leaves are pennate. When ruffled, they emit a pleasant lemony smell. Its greenish flowers, each with a red stamen, hang at the end of its branches. Its fruit, which ripen in October, are like small oranges: first green, then a reddish-brown. Their thick skin is almost ligneous; the fragrant-smelling flesh is a yellowish-orange and filled with pink seeds; and it either acidic or sugary, according to which variety.
Tone kasang, found in the woodlands of the south, is very much used. We have repeatedly noted the Lao people’s acidic taste and it is in this range of flavours that its leaves, its fruit, and also its flowers, are consumed. They are put in soups for an acidic taste; they are made into a tieo (sauce), they are eaten raw with or without smoked fish. These plants often enjoy a good reputation, medically. Such is the case for the Java feroniella, whose leaves are used to regulate menstruation or folded and applied on insect bites and wounds, on humans as well as bovine animals. In external use, the fruit’s pericarp is used in the care of hemorrhoids. This same pericarp, which we have said is very hard, can be used to make little boxes and diverse objects for the tourist trade. The bark is sometimes used in the making of incense sticks. Finally, we note that in past times, the tree was grown for the breeding of a dye-producing insect, Coccus laca.
Dans le Sud du Laos, au bord du Mékong, pour aller sur l’une des « dix milles îles », on embarque en général sur la plage d’un village nommé ban na Kasang, c’est-à-dire « le village à la rizière aux éléphants »; or un arbre du Sud Laos porte aussi ce nom: tone kasang, en français: citronnier des éléphants. « Citronnier » on comprend pourquoi puisque cette espèce appartient à la famille des Rutacées qui englobe tous les « agrumes », mais le terme éléphant ne s’explique que par ce qu’il est la traduction du lao ou du moins la traduction donnée par la plupart des Lao et depuis bien longtemps. En effet il semble que les Cambodgiens, comme les Thaï, comme les Lao, aient emprunté le nom de cet arbre à la langue malaise: krassang et qu’ils l’aient réinterprété comme « la marque de l’éléphant », en dehors de cette explication on voit mal ce que l’éléphant vient faire ici, notons d’ailleurs que de nombreux villages portent aussi ce nom en Thaïlande et au Cambodge.
En botanique la situation n’est pas plus claire tant sont nombreuses les identifications et pourtant certains considèrent qu’il n’y a qu’une seule espèce dans ce genre mais ils sont loin d’être d’accord pour la nommer.
Voyons la plante: c’est un petit arbre épineux de 10 à 15 m à l’épaisse écorce grise craquelée. Ses feuilles coriaces vert foncé sont pennées, alternes. Elles dégagent lorsqu’on les froisse une agréable odeur citronnée. Les fleurs verdâtres avec un filet rouge pendent en bout de branche. Les fruits qui mûrissent en Octobre sont comme de petites oranges d’abord verts puis d’un brun rougeâtre; leur peau épaisse est presque ligneuse; la pulpe odorante est jaune orangé, remplie de graines rosâtres, elle est plus ou moins acide ou sucrée selon les variétés.
Tone kasang que l’on rencontre dans les forêts claires du Sud est très utilisé. Nous avons noté à plusieurs reprises le goût des Lao pour l’acide et c’est dans cette gamme gustative que sont consommés ses feuilles, ses fruits et même ses fleurs. On les met dans les soupes pour les rendre acides, on en confectionne des tièo (sauce), on les mange crus avec du poisson fumé ou pas. Les plantes acides ont souvent une bonne réputation médicale, c’est le cas pour le citronnier des éléphants dont les feuilles sont utilisées pour régulariser les menstrues ou, froissées, sont appliquées sur les piqûres d’insectes et les plaies en général, tant des humains que des animaux (bovins). Le péricarpe du fruit, en usage externe, est employé dans les soins des hémorroïdes. Ce même péricarpe dont nous avons dit qu’il était très dur, sert à fabriquer des petites boîtes et divers objets à l’intention des touristes. L’écorce est parfois employée à la fabrication de baguettes d’encens. Notons enfin qu’autrefois l’arbre était cultivé pour l’élevage d’un insecte producteur de colorant, Coccus laca.
In southern Laos, on the banks of the Mekong, when visiting one of the 4000 Islands, embarkation is usually from the beach of a village called Ban na Kasang, that is to say “village of the elephants’ rice field”; a tree in southern Laos also has this name: tone kasang : in French, lemon tree of the elephants. “Lemon Tree” – it is since understood why this species of the Rutacees family encompasses all the “citrus fruits”, but the expression ‘elephant’ does not explain why this is the translation from the Lao, or why it is mostly used, and has been for a long time, by the Lao. In truth, it seems that the Cambodians, like the Thai and the Lao have borrowed the name of this tree from the Malay language: krassang, and have reinterpreted it as “mark of the elephant”. Beyond this explanation, the relevancy of “elephant” is not clear; furthermore, we note that a number of villages in Thailand and Cambodia also share this name.
In botany, the issue is not any clearer since there are so many identifications, and while certain botanists consider there is but one species in this genre, they are far from agreeing as to its name.
Tone kasang is a small, thorny tree, growing to between 10-15 m. with a thick, grey crackled trunk. Its tough, dark green, alternate leaves are pennate. When ruffled, they emit a pleasant lemony smell. Its greenish flowers, each with a red stamen, hang at the end of its branches. Its fruit, which ripen in October, are like small oranges: first green, then a reddish-brown. Their thick skin is almost ligneous; the fragrant-smelling flesh is a yellowish-orange and filled with pink seeds; and it either acidic or sugary, according to which variety.
Tone kasang, found in the woodlands of the south, is very much used. We have repeatedly noted the Lao people’s acidic taste and it is in this range of flavours that its leaves, its fruit, and also its flowers, are consumed. They are put in soups for an acidic taste; they are made into a tieo (sauce), they are eaten raw with or without smoked fish. These plants often enjoy a good reputation, medically. Such is the case for the Java feroniella, whose leaves are used to regulate menstruation or folded and applied on insect bites and wounds, on humans as well as bovine animals. In external use, the fruit’s pericarp is used in the care of hemorrhoids. This same pericarp, which we have said is very hard, can be used to make little boxes and diverse objects for the tourist trade. The bark is sometimes used in the making of incense sticks. Finally, we note that in past times, the tree was grown for the breeding of a dye-producing insect, Coccus laca.
Dans le Sud du Laos, au bord du Mékong, pour aller sur l’une des « dix milles îles », on embarque en général sur la plage d’un village nommé ban na Kasang, c’est-à-dire « le village à la rizière aux éléphants »; or un arbre du Sud Laos porte aussi ce nom: tone kasang, en français: citronnier des éléphants. « Citronnier » on comprend pourquoi puisque cette espèce appartient à la famille des Rutacées qui englobe tous les « agrumes », mais le terme éléphant ne s’explique que par ce qu’il est la traduction du lao ou du moins la traduction donnée par la plupart des Lao et depuis bien longtemps. En effet il semble que les Cambodgiens, comme les Thaï, comme les Lao, aient emprunté le nom de cet arbre à la langue malaise: krassang et qu’ils l’aient réinterprété comme « la marque de l’éléphant », en dehors de cette explication on voit mal ce que l’éléphant vient faire ici, notons d’ailleurs que de nombreux villages portent aussi ce nom en Thaïlande et au Cambodge.
En botanique la situation n’est pas plus claire tant sont nombreuses les identifications et pourtant certains considèrent qu’il n’y a qu’une seule espèce dans ce genre mais ils sont loin d’être d’accord pour la nommer.
Voyons la plante: c’est un petit arbre épineux de 10 à 15 m à l’épaisse écorce grise craquelée. Ses feuilles coriaces vert foncé sont pennées, alternes. Elles dégagent lorsqu’on les froisse une agréable odeur citronnée. Les fleurs verdâtres avec un filet rouge pendent en bout de branche. Les fruits qui mûrissent en Octobre sont comme de petites oranges d’abord verts puis d’un brun rougeâtre; leur peau épaisse est presque ligneuse; la pulpe odorante est jaune orangé, remplie de graines rosâtres, elle est plus ou moins acide ou sucrée selon les variétés.
Tone kasang que l’on rencontre dans les forêts claires du Sud est très utilisé. Nous avons noté à plusieurs reprises le goût des Lao pour l’acide et c’est dans cette gamme gustative que sont consommés ses feuilles, ses fruits et même ses fleurs. On les met dans les soupes pour les rendre acides, on en confectionne des tièo (sauce), on les mange crus avec du poisson fumé ou pas. Les plantes acides ont souvent une bonne réputation médicale, c’est le cas pour le citronnier des éléphants dont les feuilles sont utilisées pour régulariser les menstrues ou, froissées, sont appliquées sur les piqûres d’insectes et les plaies en général, tant des humains que des animaux (bovins). Le péricarpe du fruit, en usage externe, est employé dans les soins des hémorroïdes. Ce même péricarpe dont nous avons dit qu’il était très dur, sert à fabriquer des petites boîtes et divers objets à l’intention des touristes. L’écorce est parfois employée à la fabrication de baguettes d’encens. Notons enfin qu’autrefois l’arbre était cultivé pour l’élevage d’un insecte producteur de colorant, Coccus laca.