Rauvolfia serpentina

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Rauvolfia serpentina (L.) Benth.ex Kurz
Apocynaceae
Rauwolfia
(khanyom mè), (tioy)

The reputation of this Asian plant has been known in Europe for a long time, where its root was used preventively and curatively against snakebites and insect stings; hence its French name “bois serpent“, meaning snake wood. Its scientific name also recalls this usage; it was Linnaeus who created this genus in honor of the 16th-century German physician and botanist, Leonhard Rauwolf.

Rauvolfia serpentina is a shrub growing in clearings and sparsely wooded areas in the Indo-Malayan region. Its leaves are simple, lanceolate, and whorled. The flowers are grouped in terminal inflorescences; they have a white corolla on a pink tube. The fruits are small drupes, turning violet when ripe. The entire plant contains a milky sap, like most members of the Apocynaceae family.

In Laos, another closely related species is also found, taller and with larger leaves: Rauvolfia verticillata. The Lao distinguish these species as “male” and “female”; they call the former khanyom mè (female khanyom) and the latter khanyom phou (male khanyom). Unlike many other languages, this distinction in Lao phytonymy is rare enough to be noted; it is not of a sexual nature but generally distinguishes two neighbouring plants of different sizes. The Thais, on the other hand, say rayom noy and rayom luang.

Da Orta, a Portuguese physician and botanist who traveled to India and settled in Goa in the 16th century, is one of the first to speak about this plant, calling it pau-da-cobra, “wood against snakes”. He recounts how “a kind of ferret” attacks snakes in the island of Ceylon and occasionally rubs or gnaws on a bit of the root of this wood, using it as an antidote. However, in Laos, this usage is not mentioned; our interlocutors mainly talk about the pretty white flower, dook khanyom, found, they say, in the south of the country. Others believe that it is a good medicine for fever and stomachaches.

Nevertheless, its importance in Indian pharmacopeia, where it is considered “the herb of madness”, prompted chemists to analyze its components. This led to the discovery of the alkaloid Reserpine in the root of Rauvolfia serpentina, which has hypotensive and sedative properties and is used in the preparation of various pharmaceutical specialties.

Like any effective plant, ton khanyom can be dangerous, and it is recommended, especially for pregnant women, to avoid taking it in any form.


La réputation de cette plante asiatique est connue en Europe depuis fort longtemps où sa racine était utilisée à titre préventif et curatif contre les morsures de serpents et les piqûres d’insectes; c’est de là que lui vient son nom français bois serpent. Son nom scientifique lui aussi rappelle cet usage; c’est Linné qui créa ce genre en l’honneur du médecin et botaniste allemand du XVIe siècle, Leonhard Rauwolf.

Rauvolfia serpentina est un arbuste poussant dans les clairières et les sous-bois peu denses de la région indo-malaise. Ses feuilles sont simples, lancéolées, verticillées. Les fleurs sont groupées en inflorescences terminales; elles ont une corolle blanche sur un tube rose. Les fruits sont de petites drupes, violacées à maturité. Toute la plante contient un suc laiteux comme la plupart des membres de la famille des Apocynacées.

On trouve également, au Laos, une autre espèce, très voisine, plus haute et avec des feuilles plus grandes: Rauvolfia verticillata. Les Lao distinguent ces espèces en « mâle » et « femelle »; ils nomment la première khanyom mè (khanyom femelle) et la seconde khanyom phou (khanyom mâle). Contrairement à de nombreuses autres langues, cette distinction dans la phytonimie lao est suffisamment rare pour être notée; elle n’est pas d’ordre sexuel mais distingue en générale deux plantes voisines de taille différente. Les Thaï, eux disent rayom noy et rayom luang

Da Orta, médecin et botaniste portugais qui voyage en Inde et s’installe à Goa au XVI°, est l’un des premiers à parler de cette plante qu’il appelle pau-da-cobra, « bois contre les serpents »; il  raconte comment « une sorte de furet » attaque les serpents dans l’île de Ceylan et va de temps en temps se frotter ou ronger un peu de la racine de ce bois qui lui sert d’antidote. Mais au Laos cet usage n’est pas évoqué, nos interlocuteurs parlent surtout de la jolie fleur blanche, dook khanyom, que l’on trouve, disent-ils, dans le sud du pays. D’autres pensent que c’est un bon médicament lorsque l’on a de la fièvre et des maux d’estomac.

Cependant, son importance dans la pharmacopée indienne où elle est considérée comme « l’herbe de la folie » a poussé les chimistes a en analyser les composants; c’est ainsi que l’on a découvert dans la racine de Rauvolfia serpentina un alcaloïde, la Réserpine, qui a des propriétés hypotensives et sédatives et entre dans la préparation de diverses spécialités pharmaceutiques.

Comme toute plante efficace, ton khanyom peut être dangereuse et il est recommandé, aux femmes enceintes en particulier, d’éviter d’en prendre sous quelque forme que ce soit.

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This plant grows in clearings and sparse undergrowth of the Indo-Malaysian region, its leaves are simple and lanceolate.
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The flowers are grouped in terminal inflorescences; they have a white corolla on a pink tube
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Flowers and fruits
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The fruits are small drupes first green then purplish when ripe
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khanyom phou
Scientific name:
Rauvolfia serpentina (L.) Benth.ex Kurz
Plant family:
Apocynaceae
Common name:
Rauwolfia
Lao name:
(khanyom mè), (tioy)

The reputation of this Asian plant has been known in Europe for a long time, where its root was used preventively and curatively against snakebites and insect stings; hence its French name “bois serpent“, meaning snake wood. Its scientific name also recalls this usage; it was Linnaeus who created this genus in honor of the 16th-century German physician and botanist, Leonhard Rauwolf.

Rauvolfia serpentina is a shrub growing in clearings and sparsely wooded areas in the Indo-Malayan region. Its leaves are simple, lanceolate, and whorled. The flowers are grouped in terminal inflorescences; they have a white corolla on a pink tube. The fruits are small drupes, turning violet when ripe. The entire plant contains a milky sap, like most members of the Apocynaceae family.

In Laos, another closely related species is also found, taller and with larger leaves: Rauvolfia verticillata. The Lao distinguish these species as “male” and “female”; they call the former khanyom mè (female khanyom) and the latter khanyom phou (male khanyom). Unlike many other languages, this distinction in Lao phytonymy is rare enough to be noted; it is not of a sexual nature but generally distinguishes two neighbouring plants of different sizes. The Thais, on the other hand, say rayom noy and rayom luang.

Da Orta, a Portuguese physician and botanist who traveled to India and settled in Goa in the 16th century, is one of the first to speak about this plant, calling it pau-da-cobra, “wood against snakes”. He recounts how “a kind of ferret” attacks snakes in the island of Ceylon and occasionally rubs or gnaws on a bit of the root of this wood, using it as an antidote. However, in Laos, this usage is not mentioned; our interlocutors mainly talk about the pretty white flower, dook khanyom, found, they say, in the south of the country. Others believe that it is a good medicine for fever and stomachaches.

Nevertheless, its importance in Indian pharmacopeia, where it is considered “the herb of madness”, prompted chemists to analyze its components. This led to the discovery of the alkaloid Reserpine in the root of Rauvolfia serpentina, which has hypotensive and sedative properties and is used in the preparation of various pharmaceutical specialties.

Like any effective plant, ton khanyom can be dangerous, and it is recommended, especially for pregnant women, to avoid taking it in any form.


La réputation de cette plante asiatique est connue en Europe depuis fort longtemps où sa racine était utilisée à titre préventif et curatif contre les morsures de serpents et les piqûres d’insectes; c’est de là que lui vient son nom français bois serpent. Son nom scientifique lui aussi rappelle cet usage; c’est Linné qui créa ce genre en l’honneur du médecin et botaniste allemand du XVIe siècle, Leonhard Rauwolf.

Rauvolfia serpentina est un arbuste poussant dans les clairières et les sous-bois peu denses de la région indo-malaise. Ses feuilles sont simples, lancéolées, verticillées. Les fleurs sont groupées en inflorescences terminales; elles ont une corolle blanche sur un tube rose. Les fruits sont de petites drupes, violacées à maturité. Toute la plante contient un suc laiteux comme la plupart des membres de la famille des Apocynacées.

On trouve également, au Laos, une autre espèce, très voisine, plus haute et avec des feuilles plus grandes: Rauvolfia verticillata. Les Lao distinguent ces espèces en « mâle » et « femelle »; ils nomment la première khanyom mè (khanyom femelle) et la seconde khanyom phou (khanyom mâle). Contrairement à de nombreuses autres langues, cette distinction dans la phytonimie lao est suffisamment rare pour être notée; elle n’est pas d’ordre sexuel mais distingue en générale deux plantes voisines de taille différente. Les Thaï, eux disent rayom noy et rayom luang

Da Orta, médecin et botaniste portugais qui voyage en Inde et s’installe à Goa au XVI°, est l’un des premiers à parler de cette plante qu’il appelle pau-da-cobra, « bois contre les serpents »; il  raconte comment « une sorte de furet » attaque les serpents dans l’île de Ceylan et va de temps en temps se frotter ou ronger un peu de la racine de ce bois qui lui sert d’antidote. Mais au Laos cet usage n’est pas évoqué, nos interlocuteurs parlent surtout de la jolie fleur blanche, dook khanyom, que l’on trouve, disent-ils, dans le sud du pays. D’autres pensent que c’est un bon médicament lorsque l’on a de la fièvre et des maux d’estomac.

Cependant, son importance dans la pharmacopée indienne où elle est considérée comme « l’herbe de la folie » a poussé les chimistes a en analyser les composants; c’est ainsi que l’on a découvert dans la racine de Rauvolfia serpentina un alcaloïde, la Réserpine, qui a des propriétés hypotensives et sédatives et entre dans la préparation de diverses spécialités pharmaceutiques.

Comme toute plante efficace, ton khanyom peut être dangereuse et il est recommandé, aux femmes enceintes en particulier, d’éviter d’en prendre sous quelque forme que ce soit.

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This plant grows in clearings and sparse undergrowth of the Indo-Malaysian region, its leaves are simple and lanceolate.
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The flowers are grouped in terminal inflorescences; they have a white corolla on a pink tube
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Flowers and fruits
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The fruits are small drupes first green then purplish when ripe
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khanyom phou
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This plant grows in clearings and sparse undergrowth of the Indo-Malaysian region, its leaves are simple and lanceolate.
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The flowers are grouped in terminal inflorescences; they have a white corolla on a pink tube
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Flowers and fruits
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The fruits are small drupes first green then purplish when ripe
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khanyom phou
Scientific name:
Rauvolfia serpentina (L.) Benth.ex Kurz
Plant family:
Apocynaceae
Common name:
Rauwolfia
Lao name:
(khanyom mè), (tioy)

The reputation of this Asian plant has been known in Europe for a long time, where its root was used preventively and curatively against snakebites and insect stings; hence its French name “bois serpent“, meaning snake wood. Its scientific name also recalls this usage; it was Linnaeus who created this genus in honor of the 16th-century German physician and botanist, Leonhard Rauwolf.

Rauvolfia serpentina is a shrub growing in clearings and sparsely wooded areas in the Indo-Malayan region. Its leaves are simple, lanceolate, and whorled. The flowers are grouped in terminal inflorescences; they have a white corolla on a pink tube. The fruits are small drupes, turning violet when ripe. The entire plant contains a milky sap, like most members of the Apocynaceae family.

In Laos, another closely related species is also found, taller and with larger leaves: Rauvolfia verticillata. The Lao distinguish these species as “male” and “female”; they call the former khanyom mè (female khanyom) and the latter khanyom phou (male khanyom). Unlike many other languages, this distinction in Lao phytonymy is rare enough to be noted; it is not of a sexual nature but generally distinguishes two neighbouring plants of different sizes. The Thais, on the other hand, say rayom noy and rayom luang.

Da Orta, a Portuguese physician and botanist who traveled to India and settled in Goa in the 16th century, is one of the first to speak about this plant, calling it pau-da-cobra, “wood against snakes”. He recounts how “a kind of ferret” attacks snakes in the island of Ceylon and occasionally rubs or gnaws on a bit of the root of this wood, using it as an antidote. However, in Laos, this usage is not mentioned; our interlocutors mainly talk about the pretty white flower, dook khanyom, found, they say, in the south of the country. Others believe that it is a good medicine for fever and stomachaches.

Nevertheless, its importance in Indian pharmacopeia, where it is considered “the herb of madness”, prompted chemists to analyze its components. This led to the discovery of the alkaloid Reserpine in the root of Rauvolfia serpentina, which has hypotensive and sedative properties and is used in the preparation of various pharmaceutical specialties.

Like any effective plant, ton khanyom can be dangerous, and it is recommended, especially for pregnant women, to avoid taking it in any form.


La réputation de cette plante asiatique est connue en Europe depuis fort longtemps où sa racine était utilisée à titre préventif et curatif contre les morsures de serpents et les piqûres d’insectes; c’est de là que lui vient son nom français bois serpent. Son nom scientifique lui aussi rappelle cet usage; c’est Linné qui créa ce genre en l’honneur du médecin et botaniste allemand du XVIe siècle, Leonhard Rauwolf.

Rauvolfia serpentina est un arbuste poussant dans les clairières et les sous-bois peu denses de la région indo-malaise. Ses feuilles sont simples, lancéolées, verticillées. Les fleurs sont groupées en inflorescences terminales; elles ont une corolle blanche sur un tube rose. Les fruits sont de petites drupes, violacées à maturité. Toute la plante contient un suc laiteux comme la plupart des membres de la famille des Apocynacées.

On trouve également, au Laos, une autre espèce, très voisine, plus haute et avec des feuilles plus grandes: Rauvolfia verticillata. Les Lao distinguent ces espèces en « mâle » et « femelle »; ils nomment la première khanyom mè (khanyom femelle) et la seconde khanyom phou (khanyom mâle). Contrairement à de nombreuses autres langues, cette distinction dans la phytonimie lao est suffisamment rare pour être notée; elle n’est pas d’ordre sexuel mais distingue en générale deux plantes voisines de taille différente. Les Thaï, eux disent rayom noy et rayom luang

Da Orta, médecin et botaniste portugais qui voyage en Inde et s’installe à Goa au XVI°, est l’un des premiers à parler de cette plante qu’il appelle pau-da-cobra, « bois contre les serpents »; il  raconte comment « une sorte de furet » attaque les serpents dans l’île de Ceylan et va de temps en temps se frotter ou ronger un peu de la racine de ce bois qui lui sert d’antidote. Mais au Laos cet usage n’est pas évoqué, nos interlocuteurs parlent surtout de la jolie fleur blanche, dook khanyom, que l’on trouve, disent-ils, dans le sud du pays. D’autres pensent que c’est un bon médicament lorsque l’on a de la fièvre et des maux d’estomac.

Cependant, son importance dans la pharmacopée indienne où elle est considérée comme « l’herbe de la folie » a poussé les chimistes a en analyser les composants; c’est ainsi que l’on a découvert dans la racine de Rauvolfia serpentina un alcaloïde, la Réserpine, qui a des propriétés hypotensives et sédatives et entre dans la préparation de diverses spécialités pharmaceutiques.

Comme toute plante efficace, ton khanyom peut être dangereuse et il est recommandé, aux femmes enceintes en particulier, d’éviter d’en prendre sous quelque forme que ce soit.