Styrax tonkinensis

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Styrax tonkinensis (Pierre) Craib ex Hartwich
Styracaceae
Benzoin
(tone gnane)

Along with sandalwood and eaglewood, benzoin is one of those mythical products sung by poets, sought after by merchants, and used by magicians, priests and doctors.

The oldest texts, from the East and the West, mention “benzoin” or “styrax” as a miraculous but mysterious product. In the 16th century, Garcia da Orta was the first to give a more or less accurate description of this material and its origin. He explains that by incising the trunk the tree produces a resin, which is at first liquid and then solidifies on the tree, from where it is removed with a knife. Among several fanciful etymologies, he proposes the one that is accepted today: the word comes from the Arabic lubân jâwi “incense of Java”, and he specifies: “the benzoin tree is large and very beautiful and the best is that of Siam“.

The tree to which the scientific name of Styrax tonkinensis has been given actually grows in Laos, but at the time when the name of the species tonkinensis was given, the political entity of Laos had not yet been created and the possessing country was therefore Tonkin. Many travellers’ accounts attest to this production. Thus the Count of Choisy (17th century) tells us that “there was once a great trade between Siam and Laos. Gold, musk, benzoin and silk came from Laos...”. Closer to home, Archambault notes in his presentation of the city of Luang Prabang in the 1950s that: “…the pirogues drained the river every day with products from the Upper Region: benzoin, stick lac, opium…”.

This much sought-after benzoin from Laos is considered the best, better than that of Sumatra and better also than that of Asia Minor, the false benzoin also called “styrax”. It is currently produced in three provinces of Laos: Huaphan, Luang Prabang and Phongsaly

Benzoins are currently important components of perfumery. The golden Lao benzoin has a sweet and persistent odour and is used in balsamic notes, while the chocolate-coloured Sumatran benzoin is used mainly as a fixative.

A classic of ancient medicine, benzoin is still used in modern pharmacy for the preparation of inhalation mixtures and facial creams. Chemists distilled benzoin into benzoic acid and then into benzene.

It is understandable then that given the value of this resin, the inhabitants of Laos have long preferred to export it rather using it for themselves. As with eaglewood, local uses have been lost, even if here and there benzoin is mentioned in incense, or as a healing and respiratory stimulant.


Avec le santal et le bois d’aigle, le benjoin est l’un de ces produits mythiques chantés par les poètes, recherchés par les marchands, utilisés par les magiciens, les prêtres et les médecins.

Les textes les plus anciens, d’Orient et d’Occident citent le « benjoin » ou le « styrax » comme un produit miraculeux mais mystérieux. Garcia da Orta a été le premier au XVI° siècle à donner une description à peu près juste de cette matière et de son origine. Il explique que par incision du tronc l’arbre donne une résine, d’abord liquide, puis se concrétant sur l’arbre, d’où on l’enlève avec un couteau. Parmi plusieurs étymologies fantaisistes, il propose celle qui est admise aujourd’hui: le mot viendrait de l’arabe lubân jâwi « encens de Java », et il précise: « l’arbre de benjoin est grand et très beau et le meilleur est celui du Siam ».

Car l’arbre auquel on a donné le nom scientifique de Styrax tonkinensis croît en réalité au Laos mais à l’époque où le nom de l’espèce tonkinensis a été donné, l’entité politique du Laos n’avait pas encore été créée et le pays possesseur était donc le Tonkin. De nombreux récits de voyageurs attestent cette production. Ainsi le comte de Choisy (XVII siècle) nous dit qu’ « il y avait autrefois grand commerce entre Siam et Laos. Il venait de Laos de l’or, du musc, du benjoin et de la soie… ». Plus près de nous Archambault constate dans la présentation qu’il fait de la ville de Louang Prabang dans les années 50, que: « …les pirogues drainent chaque jour sur le fleuve les produits de la Haute Région: benjoin, stick lac, opium … »

Ce benjoin du Laos si recherché est considéré comme le meilleur, meilleur que celui de Sumatra et meilleur aussi que celui d’Asie mineure, faux benjoin appelé aussi « styrax ». Il est produit actuellement dans trois provinces du Laos: Huaphan, Luang Prabang et Phongsaly

Les benjoins sont actuellement des composants importants de la parfumerie. Celui du Laos, de couleur dorée, a une odeur douce et tenace, il est employé dans les notes balsamiques, celui de Sumatra de couleur chocolat est utilisé surtout comme fixatif.

Grand classique de l’ancienne matière médicale, le benjoin garde toute sa valeur en pharmacie moderne dans la préparation de mélanges pour inhalation et dans celle de crèmes pour les soins du visage. Les chimistes par distillation du benjoin obtiennent de l’acide benzoïque puis du benzène.

On comprend alors qu’étant donnée la valeur de cette résine, depuis longtemps les habitants du Laos aient préféré l’exporter plutôt que l’utiliser pour eux-mêmes. Comme pour le bois d’aigle, les usages locaux se sont perdus même si ça et là on évoque le benjoin dans les encens, ou comme cicatrisant et stimulant respiratoire.

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A Styrax bush
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The pretty flowers of Styrax
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A piece of benzoin resin from Laos
Scientific name:
Styrax tonkinensis (Pierre) Craib ex Hartwich
Plant family:
Styracaceae
Common name:
Benzoin
Lao name:
(tone gnane)

Along with sandalwood and eaglewood, benzoin is one of those mythical products sung by poets, sought after by merchants, and used by magicians, priests and doctors.

The oldest texts, from the East and the West, mention “benzoin” or “styrax” as a miraculous but mysterious product. In the 16th century, Garcia da Orta was the first to give a more or less accurate description of this material and its origin. He explains that by incising the trunk the tree produces a resin, which is at first liquid and then solidifies on the tree, from where it is removed with a knife. Among several fanciful etymologies, he proposes the one that is accepted today: the word comes from the Arabic lubân jâwi “incense of Java”, and he specifies: “the benzoin tree is large and very beautiful and the best is that of Siam“.

The tree to which the scientific name of Styrax tonkinensis has been given actually grows in Laos, but at the time when the name of the species tonkinensis was given, the political entity of Laos had not yet been created and the possessing country was therefore Tonkin. Many travellers’ accounts attest to this production. Thus the Count of Choisy (17th century) tells us that “there was once a great trade between Siam and Laos. Gold, musk, benzoin and silk came from Laos...”. Closer to home, Archambault notes in his presentation of the city of Luang Prabang in the 1950s that: “…the pirogues drained the river every day with products from the Upper Region: benzoin, stick lac, opium…”.

This much sought-after benzoin from Laos is considered the best, better than that of Sumatra and better also than that of Asia Minor, the false benzoin also called “styrax”. It is currently produced in three provinces of Laos: Huaphan, Luang Prabang and Phongsaly

Benzoins are currently important components of perfumery. The golden Lao benzoin has a sweet and persistent odour and is used in balsamic notes, while the chocolate-coloured Sumatran benzoin is used mainly as a fixative.

A classic of ancient medicine, benzoin is still used in modern pharmacy for the preparation of inhalation mixtures and facial creams. Chemists distilled benzoin into benzoic acid and then into benzene.

It is understandable then that given the value of this resin, the inhabitants of Laos have long preferred to export it rather using it for themselves. As with eaglewood, local uses have been lost, even if here and there benzoin is mentioned in incense, or as a healing and respiratory stimulant.


Avec le santal et le bois d’aigle, le benjoin est l’un de ces produits mythiques chantés par les poètes, recherchés par les marchands, utilisés par les magiciens, les prêtres et les médecins.

Les textes les plus anciens, d’Orient et d’Occident citent le « benjoin » ou le « styrax » comme un produit miraculeux mais mystérieux. Garcia da Orta a été le premier au XVI° siècle à donner une description à peu près juste de cette matière et de son origine. Il explique que par incision du tronc l’arbre donne une résine, d’abord liquide, puis se concrétant sur l’arbre, d’où on l’enlève avec un couteau. Parmi plusieurs étymologies fantaisistes, il propose celle qui est admise aujourd’hui: le mot viendrait de l’arabe lubân jâwi « encens de Java », et il précise: « l’arbre de benjoin est grand et très beau et le meilleur est celui du Siam ».

Car l’arbre auquel on a donné le nom scientifique de Styrax tonkinensis croît en réalité au Laos mais à l’époque où le nom de l’espèce tonkinensis a été donné, l’entité politique du Laos n’avait pas encore été créée et le pays possesseur était donc le Tonkin. De nombreux récits de voyageurs attestent cette production. Ainsi le comte de Choisy (XVII siècle) nous dit qu’ « il y avait autrefois grand commerce entre Siam et Laos. Il venait de Laos de l’or, du musc, du benjoin et de la soie… ». Plus près de nous Archambault constate dans la présentation qu’il fait de la ville de Louang Prabang dans les années 50, que: « …les pirogues drainent chaque jour sur le fleuve les produits de la Haute Région: benjoin, stick lac, opium … »

Ce benjoin du Laos si recherché est considéré comme le meilleur, meilleur que celui de Sumatra et meilleur aussi que celui d’Asie mineure, faux benjoin appelé aussi « styrax ». Il est produit actuellement dans trois provinces du Laos: Huaphan, Luang Prabang et Phongsaly

Les benjoins sont actuellement des composants importants de la parfumerie. Celui du Laos, de couleur dorée, a une odeur douce et tenace, il est employé dans les notes balsamiques, celui de Sumatra de couleur chocolat est utilisé surtout comme fixatif.

Grand classique de l’ancienne matière médicale, le benjoin garde toute sa valeur en pharmacie moderne dans la préparation de mélanges pour inhalation et dans celle de crèmes pour les soins du visage. Les chimistes par distillation du benjoin obtiennent de l’acide benzoïque puis du benzène.

On comprend alors qu’étant donnée la valeur de cette résine, depuis longtemps les habitants du Laos aient préféré l’exporter plutôt que l’utiliser pour eux-mêmes. Comme pour le bois d’aigle, les usages locaux se sont perdus même si ça et là on évoque le benjoin dans les encens, ou comme cicatrisant et stimulant respiratoire.

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A Styrax bush
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The pretty flowers of Styrax
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A piece of benzoin resin from Laos
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A Styrax bush
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The pretty flowers of Styrax
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A piece of benzoin resin from Laos
Scientific name:
Styrax tonkinensis (Pierre) Craib ex Hartwich
Plant family:
Styracaceae
Common name:
Benzoin
Lao name:
(tone gnane)

Along with sandalwood and eaglewood, benzoin is one of those mythical products sung by poets, sought after by merchants, and used by magicians, priests and doctors.

The oldest texts, from the East and the West, mention “benzoin” or “styrax” as a miraculous but mysterious product. In the 16th century, Garcia da Orta was the first to give a more or less accurate description of this material and its origin. He explains that by incising the trunk the tree produces a resin, which is at first liquid and then solidifies on the tree, from where it is removed with a knife. Among several fanciful etymologies, he proposes the one that is accepted today: the word comes from the Arabic lubân jâwi “incense of Java”, and he specifies: “the benzoin tree is large and very beautiful and the best is that of Siam“.

The tree to which the scientific name of Styrax tonkinensis has been given actually grows in Laos, but at the time when the name of the species tonkinensis was given, the political entity of Laos had not yet been created and the possessing country was therefore Tonkin. Many travellers’ accounts attest to this production. Thus the Count of Choisy (17th century) tells us that “there was once a great trade between Siam and Laos. Gold, musk, benzoin and silk came from Laos...”. Closer to home, Archambault notes in his presentation of the city of Luang Prabang in the 1950s that: “…the pirogues drained the river every day with products from the Upper Region: benzoin, stick lac, opium…”.

This much sought-after benzoin from Laos is considered the best, better than that of Sumatra and better also than that of Asia Minor, the false benzoin also called “styrax”. It is currently produced in three provinces of Laos: Huaphan, Luang Prabang and Phongsaly

Benzoins are currently important components of perfumery. The golden Lao benzoin has a sweet and persistent odour and is used in balsamic notes, while the chocolate-coloured Sumatran benzoin is used mainly as a fixative.

A classic of ancient medicine, benzoin is still used in modern pharmacy for the preparation of inhalation mixtures and facial creams. Chemists distilled benzoin into benzoic acid and then into benzene.

It is understandable then that given the value of this resin, the inhabitants of Laos have long preferred to export it rather using it for themselves. As with eaglewood, local uses have been lost, even if here and there benzoin is mentioned in incense, or as a healing and respiratory stimulant.


Avec le santal et le bois d’aigle, le benjoin est l’un de ces produits mythiques chantés par les poètes, recherchés par les marchands, utilisés par les magiciens, les prêtres et les médecins.

Les textes les plus anciens, d’Orient et d’Occident citent le « benjoin » ou le « styrax » comme un produit miraculeux mais mystérieux. Garcia da Orta a été le premier au XVI° siècle à donner une description à peu près juste de cette matière et de son origine. Il explique que par incision du tronc l’arbre donne une résine, d’abord liquide, puis se concrétant sur l’arbre, d’où on l’enlève avec un couteau. Parmi plusieurs étymologies fantaisistes, il propose celle qui est admise aujourd’hui: le mot viendrait de l’arabe lubân jâwi « encens de Java », et il précise: « l’arbre de benjoin est grand et très beau et le meilleur est celui du Siam ».

Car l’arbre auquel on a donné le nom scientifique de Styrax tonkinensis croît en réalité au Laos mais à l’époque où le nom de l’espèce tonkinensis a été donné, l’entité politique du Laos n’avait pas encore été créée et le pays possesseur était donc le Tonkin. De nombreux récits de voyageurs attestent cette production. Ainsi le comte de Choisy (XVII siècle) nous dit qu’ « il y avait autrefois grand commerce entre Siam et Laos. Il venait de Laos de l’or, du musc, du benjoin et de la soie… ». Plus près de nous Archambault constate dans la présentation qu’il fait de la ville de Louang Prabang dans les années 50, que: « …les pirogues drainent chaque jour sur le fleuve les produits de la Haute Région: benjoin, stick lac, opium … »

Ce benjoin du Laos si recherché est considéré comme le meilleur, meilleur que celui de Sumatra et meilleur aussi que celui d’Asie mineure, faux benjoin appelé aussi « styrax ». Il est produit actuellement dans trois provinces du Laos: Huaphan, Luang Prabang et Phongsaly

Les benjoins sont actuellement des composants importants de la parfumerie. Celui du Laos, de couleur dorée, a une odeur douce et tenace, il est employé dans les notes balsamiques, celui de Sumatra de couleur chocolat est utilisé surtout comme fixatif.

Grand classique de l’ancienne matière médicale, le benjoin garde toute sa valeur en pharmacie moderne dans la préparation de mélanges pour inhalation et dans celle de crèmes pour les soins du visage. Les chimistes par distillation du benjoin obtiennent de l’acide benzoïque puis du benzène.

On comprend alors qu’étant donnée la valeur de cette résine, depuis longtemps les habitants du Laos aient préféré l’exporter plutôt que l’utiliser pour eux-mêmes. Comme pour le bois d’aigle, les usages locaux se sont perdus même si ça et là on évoque le benjoin dans les encens, ou comme cicatrisant et stimulant respiratoire.